Aux   4   coins   de   r a n c e

 


SOIT FIER DE TON NOM   -   F 1

Nous n'avons qu'un seul nom
Que jusqu'en la mort nous garderons.
    (bis)

1. Sois fier de ton nom, ô Fils de France,
Redresse-toi !
Chante avec nous ton espérance:
France vivra.

2. C'est ton nom, Français des bords de Seine…
Jardin royal où Paris règne…

3. C'est ton nom, Français des eaux normandes…
Hardi marin des nouveaux mondes…

4. C'est ton nom, Français des Basses-Flandres…
Ô noir fouilleur des mines sombres…

5. C'est ton nom, Français, Fils de Champagne…
Haut lieu du sacre et des batailles…

6. C'est ton nom, Français, Fils de Lorraine…
Ô grand Français, dur à la peine…

7. C'est ton nom, Français, Fils de Bourgogne…
Gai vigneron aux nobles tonnes…

8. C'est ton nom, Français du Val de Loire…
Des beaux coteaux chargés de gloire…

9. C'est ton nom, Français, Fils de Gascogne…
Garçons joyeux, filles luronnes…

10. C'est ton nom, Français des Allobroges…
Gardien des inviolables gorges…

11. C'est ton nom, Français des monts d'Auvergne…
Remparts sacrés des Gaules fières…

12. C'est ton nom, Français, Français d'Empire…
Fils des Croisés, ou France d'Afrique…

 

MON PÈRE M'A MARIÉE   -   F 2

1.Mon père m'a mariée
A un tailleur de pierre;
    (bis)
Le lendemain de mes noces,
M'envoie-t-à la carrière.

Là ! déjà mal mariée déjà,
Déjà mal mariée, gué
Déjà mal mariée déjà,
Déjà mal mariée gué !

2. Le lendemain de mes noces
M'envoie-t-à la carrière;
Et j'ai trempé mon pain
Dans le jus de la pierre.

3. Et j'ai trempé...
Par là vint à passer
Le curé du village.

4. Par là vint à passer ...
Bonjour, Monsieur le curé,
J'ai trois mots à vous dire.

5. Bonjour, Monsieur le curé ...
Hier vous m'avez fait femme,
Aujourd'hui faites-moi fille.

6. Hier vous m'avez fait femme ...
De fille je fais femme,
De femme je fais point fille.  


QUAND J'ÉTAIS CHEZ MON PÈRE   -   F 2 - b

Troupiau, troupiau
Je n'en avait guère
Troupiau, troupiau
Je n'en avais biaux .

1. Quand j'étions chez mon père
Apprenti pastouriau
Il m’a mis dans les landes pour garder les troupiaux

1. Mais je n'en avais guère
Je n'avais qu'trois agneaux
Et le loup de la plaine
M'a mangé le plus biau.

2. Il était si vorace
N'a laissé que la piau
N’a laissé que la queue
Pour mettre à mon chapeau.

3. Mais des os de la bête
Me suis fait un flûtiau
Pour jouer à la fête,
A la fête du hameau.

4. Pour faire danser le village
Dessous le grand ormiau
Jeunes et vieux, fous et sages
Les pieds dans leurs sabots.

 

MA NORMANDIE   -   F 3

1. Quand tout renaît à l’espérance,
Et que l’hiver fuit loin de nous;
Sous le beau ciel de notre France,
Quand le soleil revient plus doux,
Quand la nature est reverdie,
Quand l’hirondelle est de retour,
J’aime à revoir ma Normandie;
C’est le pays qui m’a donné le jour.

2. J’ai vu les lacs de l’Helvétie,
Et ses chalets, et ses glaciers.
J’ai vu le ciel de l’Italie,
Et Venise, et ses gondoliers.
En saluant chaque patrie,
Je me disais: " Aucun séjour
N’est plus beau que ma Normandie! "
C’est le pays qui m’a donné le jour.

3. Il est un âge, dans la vie,
Où chaque rêve doit finir;
Un âge où l’âme recueillie
A besoin de se souvenir.
Lorsque ma Muse, refroidie,
Aura fini ses chants d’amour,
J’irai revoir ma Normandie;
C’est le pays qui m’a donné le jour.

[Paroles et musique de Frédéric BERAT]
 


VIEUX PÈLERIN   -   F 3 - b

1. Vieux pèlerin qui vagabonde,
Je suis partout un étranger,
Mais je suis sûr qu’en l’autre monde,
Dieu va m’offrir où me loger.
Je vais là-bas revoir mon père;
Fini pour moi de cheminer:
A l’autre bord de la rivière,
Maison à moi je vais trouver.

2. J’achèverai bientôt ma route,
J’entends tout proche le Jourdain;
La mort n’a rien que je redoute,
J’y laisserai tous mes chagrins.
Je vais là-bas revoir ma mère,
Près d’elle enfin me consoler,
Sur l’autre bord de la rivière,
A la maison me reposer.

3. Voici la fin de mes souffrances,
Et le repos pour mon vieux corps;
Voici venir la récompense,
Par Dieu promise à mes efforts.
Je vais là-bas parmi les anges,
En oubliant mes vieux soucis,
Passer mon temps à sa louange,
Dire à Jésus sans fin: " Merci! "

 

SE CANTO   -   F 4

S'il chante, qu'il chante, chante pas pour moi,
Chante pour ma mie, qui est loin de moi.

1. Devant ma fenêtre, y'a un oiselet,
Toute la nuit chante, chante sa chanson.

2. Ces fières montagnes, ces longues vallées,
Cachent de ma mie les traits bien-aimés.

3. Je serais bien aise, pour la rencontrer,
De passer le gave sans savoir nager.

4. Les chères montagnes, tant s'abaisseront,
Qu'à la fin ma mie mes yeux vous verront.

 

EN PASSANT PAR LA LORRAINE   -   F 5

1. En passant par la Lorraine
Avec mes sabots,
En passant par la Lorraine
Avec mes sabots,
Rencontrai trois capitaines,
Avec mes sabots dondaine,
Oh oh oh, avec mes sabots.

2. Rencontrai trois capitaines:
Ils m'ont appelé vilaine.

3. Ils m'ont appelé vilaine!
Je ne suis pas si vilaine...

4. Je ne suis pas si vilaine,
Puisque le fils du roi m'aime.

5. Puisque le fils du roi m'aime;
Il m'a donné pour étrennes

6. Il m'a donné pour étrennes
Un bouquet de marjolaine.

7. Un bouquet de marjolaine,
S'il fleurit, je serai reine.

8. S'il fleurit, je serai reine;
S'il y meurt, je perds ma peine.

 

DANS LE VENT DE FRANCE   -   F 5 - b

1. Dans le vent de France
Il fait bon marcher sous le soleil,
En suivant la route sous un ciel d’été
Marche la vie t’appelle
Lance ton chant de joie vers le ciel
Ta route sera belle.

2. Dans le vent de France
Il fait bon chanter sous le soleil,
Les oiseaux qui passent vont t’accompagner
Chante la vie t’appelle
Lance ton chant de joie vers le ciel
Ta route sera belle.

3. Dans le vent de France
Il fait bon s'aimer, sous le soleil
Plus fort que la haine, l’amour a chanté
Aime la vie t’appelle
Lance ton chant de joie vers le ciel
Ta route sera belle.

4. Dans le vent de France
Quand tu tomberas sous le soleil,
Pars sans inquiétude, un autre viendra
Répondant à l’appel.
Un nouveau chant de joie montera
D’une route nouvelle.

 

VOICI LE CYGNE DE MONTFORT   -   F 6

Dindin Daon, Dann engann, dann engann o !
Dindin daon, Dann engann eann!
(bis)

1. Voici le cygne de Montfort
Qui fait blanchir la mer au bord
C’est le Duc Jean au casque d’or

2. Messire Jean est de retour,
Ohé guetteur, monte à la tour
Et que l’hermine claque au jour !

3. Les monts du Laz ont tressailli
La mer bondit, hennit, jaillit,
L’été revient sur le pays !

4. Ô Notre Dame de l’Armor,
Préservez-nous de l’âpre mort
De la défaite et du remords

5. Le foin est mûr : qui fauchera ?
Les blés sont mûrs qui les prendra ?
Les morts, qui les recueillera ?

6. Traîtres pensez au jugement,
L’heure viendra prochainement
Comptez vos os soigneusement.

7. Nous ne ferons paix ni merci
Que nous ne vous ayons occis ;
Vous vouliez des hommes: en voici !

8. Entendez-vous dans les cantons
Le hurlement des loups bretons,
Hou hou ! Partons ; hou hou ! Partons

 

LA VIOLETTE DOUBLE   -   F 7

La violette double, double,
La violette doublera!

1. J’ai une amie dans le monde,
Mais elle est bien loin, hélas! (bis)
J’ai quelque chose à lui dire,
Oui, mais qui le lui dira?

2. Si je le dis à l’alouette,
Tout le monde le saura; (bis)
Rossignol du vert bocage,
Faites-moi ce plaisir-là.

3. Rossignol prend sa volée,
Au château d’amour s’en va; (bis)
Trouvant la porte fermée,
Par la fenêtre il entra.

4. Bonjour l’une, bonjour l’autre,
Bonjour la belle que voilà; (bis)
C’est votre amant qui demande,
Que vous ne l’oubliiez pas.

5. Quoi, mon ami me demande
Que je ne l’oublie pas? (bis)
J’en ai oublié bien d’autres,
J’oublierai bien celui-là!

6. S’il était venu lui-même,
N’aurait pas perdu ses pas; (bis)
Tout ami qui craint sa peine
Restera dans l’embarras.

 

LA PIÉMONTAISE   -   F 8

1. Grands Dieux que je suis à mon aise
Quand j'ai ma mie auprès de moi,
A tout moment je la regarde
Et je lui dis: embrasse-moi

2. Comment veux-tu que je t'embrasse
Quand on me dit du mal de toi?
On dit que tu pars pour la guerre
Dans le Piémont servir le Roy.

3. Ceux qui t'ont dit cela ma belle
Ils t'ont bien dit la vérité
Mon cheval est à l'écurie
Sellé, bridé, prêt à partir.

4. Quand tu seras dans ces campagnes
Tu ne penseras plus à moi.
Tu penseras aux Piémontaises
Qui sont cent fois plus belles que moi.

5. Si fait, si fait, si fait ma belle
Je penserai toujours à toi
Je ferai faire une belle image
Toute à la ressemblance de toi.

6. Quand je serai à table à boire
A mes camarades je dirai:
Chers camarades, venez voir
Celle que mon cœur a tant aimée.

7. Je l'ai aimée, je l'aime encore
Je l'aimerai tant que je vivrai
Je l'aimerai quand je serai mort
Si c'est donné aux trépassés.

 

LE RETOUR DU SOLDAT   -   F 9

1. Pauvre soldat revient de guerre, tout doux; (bis)
Mal équipé, tout mal vêtu,
Un pied chaussé et l’autre nu, tout doux.

2. S’en va trouver dame l’hôtesse...
" Qu’on apporte ici du vin blanc,
Que le soldat boive en passant! "...

3. Pauvre soldat se mit à boire...
Se mit à boire et à chanter,
La belle se mit à pleurer...

4. " Qu’avez-vous donc, dame l’hôtesse...
Regrettez-vous votre vin blanc,
Que le soldat boit en passant? "...

5. " N’est pas mon vin que je regrette...
Mais c’est la mort de mon mari;
Monsieur, vous ressemblez à lui "...

6. "Ah dites-moi, dame l’hôtesse...
Vous aviez de lui trois enfants,
En voici quatre-z-à présent! "...

7. " J’ai reçu tant de tristes lettres...
Qu’il était mort et enterré,
Que je me suis remariée "...

8. Pauvre soldat vida son verre...
Sans remercier, tout en pleurant,
S’en retourna au régiment...

 

LES PRISONS DE NANTES   -   F 10

1. Dans les prisons de Nantes,

Lan diddididan, landi landi
Lan diddididan

Dans les prisons de Nantes
Y'avait un prisonnier (bis).

2. Personne ne vint l'voir
Que la fille du geôlier.

3. Un jour il lui demande
Que dit-on de moi ?

4. On dit de vous en ville
Que vous serez pendu.

5. Mais s'il faut qu'on me pende
Déliez-moi les pieds.

6. La fille était jeunette
Les pieds lui a déliés.

7. Le prisonnier alerte
Dans la Loire a sauté.

8. Dès qu'il fut sur les rives
Il se prit a chanter:

9. Je chante pour les belles,
Surtout celle du geôlier.

10. Si je reviens a Nantes,
Oui, je l'épouserai.

11. Dans les prisons de Nantes
Y'avait un prisonnier...  


AYDA LOULÉ   -   F 10 - b

1.Sortant de l'eau claire,
Le long de la grève,
Trois canards s'en allaient marchant
Ayda Loulé loulé Ayda loulé loulé
Trois canards s'en allaient marchant

Sortant de l'auberge
Tout près de la grève,
Une jeune fille s'en allait chantant …

De sa main retrousse
Sur sa nuque rousse
Ses cheveux qu'emmêlait le vent

Quelle sera la fille,
Qui sera gentille
Qui viendra les lui démêler ?

Pas besoin de fille,
Pas besoin d'étrilles,
Son amant s'en vint à passer

Le voilà qui tresse
Et qui les caresse
Saura-t-elle le récompenser ?

Au fond de l’église
Promis et Promise
Sont unis pour l'éternité.

 

COMPLAINTE DE MANDRIN   -   F 13

1.Nous étions vingt ou trente
Brigands dans une bande
Tous habillés de blanc
A la mode des, vous m'entendez ?
Tous habillés de blanc
A la mode des marchands

La première volerie
Que je fis dans ma vie
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un, vous m'entendez ?
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un curé

J'entrais dedans sa chambre
Mon Dieu qu'elle était grande
J'y trouvais mille écus
J'y mis la main....dessus

J'entrais dedans une autre
Mon Dieu qu'elle était haute
De robes et de manteaux
J'en chargeais trois....chariots

Je les portais pour vendre
A la foire en Hollande
J'les vendis bon marché
Ils m'avaient rien...coûté

Ces messieurs de Grenoble
Avec leurs longues robes
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt....jugé

Ils m'ont jugé à pendre
Ah! c'est dur à entendre
A pendre et étrangler
Sur la place....du marché

Monté sur la potence
Je regardais la France
J'y vis mes compagnons
A l'ombre d'un....buisson

Compagnons de misère
Aller dire à ma mère
Qu'elle ne me verra plus
J'suis un enfant...perdu

 

FLEUR D'ÉPINE   -   F 14

1. Ma mère qui m'a nourrie
N'a jamais connu mon nom (bis)

On m'appelle, on m'appelle (bis)
On m'appelle Fleur d'Épine
Fleur de Rose c'est mon nom !

2. Fleur d'Épine, Fleur de Rose
C'est un nom qui coûte cher, (bis)
Car il coûte, car il coûte, (bis)
La moitié de cent écus que j’ai perdu

3. Qu'est-ce que cent écus.
Quand on a l'honneur perdu (bis)
Car l'honneur, car l'honneur (bis)
Car l'honneur est l' privilège
Des fillettes de quinze ans !

4. Ne fais donc pas tant la fière
On t'a vue l'autre soir (bis)
On t'a vue, l'on t'a vue (bis)
On t'a vue l'autre soir
Un beau bourgeois au près de toi !

5. Ce n'était pas un bourgeois
Qui était auprès de moi, (bis)
C'était l'ombre, c'était l'ombre (bis)
C'était l'ombre de la lune
Qui rôdait autour de moi !

 

LA FILLE DU LABOUROUX   -   F 14 - b

Où est la fille du labouroux
On dit qu'elle est tant belle, oh, oh, oh
On dit qu'elle est tant belle oh!

Couplets :

On dit qu'elle a tant d'amoureux

Qu'elle ne sait lequel prendre

Moi, j'ons du blé plein mon grenier,

Des sous plein mes chaussettes

Moi, j'ons des vaches avec des bœufs

Mon Père il est le Maire

Allez, allez riches galants

Veut point de mariage.

 

IL ÉTAIT UN PETIT CORDONNIER   -   F 14 - c

1. Il était un petit cordonnier, (bis)
Qui faisait très bien les souliers, (bis)
Il les faisait si justes,
Qu’il n’y avait rien de plus juste,
Il les faisait tout dret
Pas plus qu’il n’en fallait.

2. Qu’en à la ville il s’en allait, (bis)
Son petit cuir il achetait, (bis)
Il l’achetait si juste.....

3. Dans une auberge il s’arrêtait, (bis)
Trois bonnes gouttes il y buvait, (bis)
Il les buvait si juste.....

4. Quand à la maison il rentrait, (bis)
Sa petite femme il battait, (bis)
Il la battait si juste.....

5. Tous les voisins qui l’entendaient, (bis)
Aux deux gendarmes le disaient, (bis)
Ils le disaient si juste.....

6. Dans la prison on l’emmenait, (bis)
Trois grosse larmes il y versait, (bis)
Il les versait si juste.....

7. Trois jours après quand il rentrait, (bis)
Sa chère femme il embrassait, (bis)
Il l’embrassait si juste,
Qu’il n’y avait rien de plus juste
Il l’embrassait tout dret,
Bien plus qu’il n’en fallait.

 

C'EST L'AVIRON QUI NOUS MÈNE   -   F 15

C’est l’aviron que nous mène, mène, mène;
C’est l’aviron qui nous mène en rond.

1. M’en revenant de la jolie Rochelle,
J’ai rencontré 3 jeunes demoiselles.

2. J’ai rencontré 3 jeunes demoiselles,
J’ai pas choisi, mais j’ai pris la plus belle.

3. J’l’y fit monter derrière moi sur ma selle.

4. J’y fit 100 lieues, sans parler avec elle.

5. Au bout d’cent lieues, elle me d’mandit à boire.

6. Je l’ai menée auprès d’une fontaine.

7. Quand elle fut là, elle ne voulut point boire.

8. Je l’ai ram’née au logis de son père.

9. Quand elle fut là, elle but à pleins verres.

10. A la santé, d’son père et de sa mère.

11. A la santé, d’ses sœurs et de ses frères.

12. A la santé d’celui que son cœur aime.

 

JE T'AIME Ô MA PATRIE   -   F 18

(à 2 voix)

1. Je t'aime ô ma Patrie
Pour tes monts neigeux et fiers;
Pour la chanson jolie
De tes fleuves toujours clairs;
Pour tes grèves que soulèvent
Des flots si bleus
Où l'on voit briller les cieux
Calmes et radieux.

2. Je t'aime pour tes plaines
Où mûrissent tes moissons,
Pour tes forêts de chênes,
Pour tes bois et tes vallons,
Pour tes vignes qui s'alignent
Sur tes coteaux,
Pour le chant de tes ruisseaux
Où boivent les oiseaux.

3. Je t'aime pour la grâce
Dont se parent tes enfants,
Pour la fierté qui passe
Au regard de leurs vingt ans;
Pour leur âme qui s'enflamme
Prompte au secours,
Et se donne sans retour
D'un simple et pur amour.

4. Je t'aime, ô douce France !
Pour la gloire de ton nom,
Pour les bienfaits immenses
De ton cœur joyeux et bon !
De patrie plus chérie,
Il n'en est pas,
Pour la paix pour tes combats
Prends nos cœurs et nos bras.

 

L'ENFANT AU COEUR D'OR   -   F 19

Mon ange blond,
Connais-tu cette chanson
Du joli temps passé, la la,
Que les mamans chantaient aux petits enfants
Le soir pour les bercer

1. C'est la légende de l'enfant
De l'enfant du pays d'Armor
Qui naquit un jour de printemps
Avec un cœur tout rempli d'or.
Plus, il allait en grandissant
Et plus son cœur devenait grand
Plus son trésor devenait lourd
Plus, il avait le mal d'amour.

2. Les parents dont il était né
Etaient de pauvres miséreux
Il résolut de leur donner
Tout l'or de son cœur généreux.
Avec un grand couteau pointu
Ouvrit son cœur tout scintillant
Et chaque jour mit son écu
Dans les sabots de ses parents.

3. Mais il donna et tant et tant,
Qu'un soir la mort ferma ses yeux.
Un Ange alors au même instant
Emporta son cœur vers les cieux.
Et depuis lors la nuit venue
On peut voir au pays d'Armor
Briller tout au fond de la nuée
Une nouvelle étoile d'or.

 Dernier refrain :

Qu'elle était belle et naïve la chanson
Du joli temps passé, la la
Que les mamans chantaient à leurs anges blonds
Le soir pour les bercer.

 


LE GRAND VALET   -   F 21

1. A Nantes petit village
Le roi envoie-t-un valet;
A Nantes petit village
Le roi envoie-t-un valet.
Il n'aura rien d'autre à faire,
Fermant la barrière,
Qu'les moutons du roi garder,
Grand valet de son palais.

2. Il n'aura rien d'autre à faire
Qu'les moutons du roi garder,
Il n'aura rien d'autre à faire
Qu'les moutons du roi garder.
Avant que le valet vienne
Fermant la barrière,
Les moutons allaient manger
Dans les champs des présalés.

3. Avant que le valet vienne,
Les moutons allaient manger;
Avant que les valet vienne
Les moutons allaient manger.
Le valet en grand ombraige
Fermant la barrière -
Dit qu'il y avait du danger
Pour les moutons dans ces prés.

4. Le valet en grand ombraige
Dit qu'il y avait du danger;
Le valet en grand ombraige
Dit qu'il y avait du danger.
La pâture où il les mène,
Fermant la barrière -
La Loire passe à côté
Grand valet de son palais.

5. La pâture où il les mène,
La Loire passe à côté;
La pâture où il les mène,
La Loire passe à côté.
Il n'y passe pas grand chose,
Fermant la barrière -
Quatre chalands par année,
Grand valet de son palais.

6. Il n'y passe pas grand chose,
Quatre chalands par année;
Il n'y passe pas grand chose,
Quatre chalands par année.
Dans ces prés l'herbe elle est jaune,
Fermant la barrière -
Au printemps comme en été,
Grand valet de son palais.

7. Dans ces prés l'herbe elle est jaune,
Au printemps comme en été;
Dans ces prés l'herbe elle est jaune,
Au printemps comme en été.
Les moutons n'y chantent guère,
Fermant la barrière -
Qu'en regrettant les verts prés,
Grand valet de son palais.

8. Les moutons n'y chantent guère
Qu'en regrettant les verts prés;
Les moutons n'y chantent guère
Qu'en regrettant les verts prés.
Dedans les prés de nos pères,
Fermant la barrière -
Nous avions bère et manger,
Grand valet de son palais.

9. Dedans les prés de nos pères
Nous avions bère et manger;
Dedans les prés de nos pères
Nous avions bère et manger.
Valet ouvre l'échalier,
Fermant la barrière -
Nous voulons y retourner
Dans les champs des présalés.

10. Valet ouvre l'échalier,
Nous voulons y retourner;
Valet ouvre l'échalier,
Nous voulons y retourner.
Le valet se met à rire,

Fermant la barrière -
J'entends les moutons pleurer,
Grand valet de son palais.

11. Le valet se met en rire,
J'entends les moutons pleurer;
Le valet se met à rire,
J'entends les moutons pleurer.
J'ai servi le roi mon maître,
Fermant la barrière -
Toujours je le servirai,
Grand valet de son palais.

12. J'ai servi le roi mon maître,
Toujours je le servirai;
J'ai servi le roi mon maître,
Toujours je le servirai.
Dimène dans la grand ville,
Fermant la barrière -
Le roi vous fera mander
A Paris dans son palais.

13. Dimène dans la grand ville,
Le roi vous fera mander;
Dimène dans la grand ville
Le roi vous fera mander.
A Nantes petit village,
Fermant la barrière -
Viendra-t-un nouviau valet,
Grand valet de son palais.

14. A Nantes petit village
Viendra-t-un nouviau valet;
A Nantes petit village
Viendra-t-un nouviau valet.
Il n'aura rien d'autre à faire,
Fermant la barrière -
Qu'les moutons du roi garder,
Grand valet de son palais.  


Ô DOUCE FRANCE   -   F 21 - b

Ô, douce France,
Mon beau pays
Lieu de mon enfance
Du bonheur, des chansons et des rires.
Ta souvenance
Berce ma dolence
D'un chant d'espérance

Couplets :

Et là sur cette terre,
Où je suis exilé,
Mon âme est solitaire
Et mon cœur désolé.
J'attends chaque jour,
Le moment du retour.

Ici, ton cher visage
Eclaire nos destins
Pour garder bon courage
On pense au clair matin
Qui chassait toujours
L'ombre des mauvais jours.

 

FILE LA LAINE   -   F 23

File la laine, filent les jours
Garde ma peine et mon amour
Livre d'images de rêves lourds
Tourne la page à l'éternel retour

1. Dans la chanson de nos Pères
Monsieur de Malbrough est mort
Si c'était un pauvre hère
On n'en dirait rien encore
Mais la dame à sa fenêtre
Pleurant sur son triste sort
Dans mille ans, deux mille peut être
S'en désolera encore.

2. Hennins aux rubans de soie
Chansons bleues des troubadours
Regrets des festins de joie
Ou pleurs du joli tambour
Dans la grande cheminée
S'éteint le feu du bonheur
Car la dame abandonnée
Ne retrouvera son cœur.

3. Croisés des grandes batailles
Sachez vos lances manier
Ajustez cottes de mailles
Armures et boucliers
Si l'ennemi vous assaille
Gardez-vous de trépasser
Car derrière vos murailles
On attend sans se lasser.

 

SUR LA ROUTE DE LOUVIERS   -   F 24

1. Sur la route de Louviers (bis),
Il y avait un cantonnier ! (bis)
Et qui cassait (bis) des tas d’cailloux (bis),
Et qui cassait des tas d’cailloux,
Pour mettr’ sur l’passage des roues.

2. Une belle dame vint à passer (bis),
Dans un beau carrosse doré (bis),
Et qui lui dit (bis): " Pauv’ cantonnier " (bis),
Et qui lui dit : " Pauv’ cantonnier,
Tu fais un fichu métier! "

3. Le cantonnier lui répond (bis):
" Faut qu’ j’nourrissions nos garçons (bis),
Car si j’roulions (bis) carrosse comme vous (bis),
Car si j’roulions carrosse comme vous,
Je n’casserions point d’cailloux! "

4. Cette réponse se fait remarquer (bis),
Par sa grande simplicité (bis),
C’est c’qui prouve que (bis) les malheureux (bis),
C’est c’qui prouve que les malheureux,
S’ils le sont, c’est malgré eux!

 

LE VIGNERON   -   F 24 - b

Le vigneron monte à sa vigne
Où es-tu vigneron ?
Le vigneron monte à sa vigne
Du bord de l’eau jusqu’au ciel tout là-haut.

1. On voit d’abord son grand chapeau
C’est pas un chapeau du dimanche
Il a plutôt l’air d’un corbeau
Perché sur une branche.
Où es-tu vigneron ?

2. On voit ensuite ses deux bras,
C’est pas les deux bras d’une fille,
Pas non plus d’un avocat
Qui boit de la camomille.
Où es-tu vigneron ?

3. Enfin voici ses gros souliers:
C’est pas des souliers pour la danse;
Ils sont plutôt faits pour monter
Jusqu’où le ciel commence.
T’y voici vigneron.

 

LA DAME DU PALAIS DU VENT   -   F 25

Et le vent, et le vent,
Quand la nuit descend
Et le vent, et le vent
Est son bel amant.

1. La dame du palais du vent
A les mains claires des fontaines
La dame du palais du vent
A les mains claires d’un étang.

2. La dame du palais du vent
Un soir sur un rayon de la lune
La dame du palais du vent
S’en est allée en chantant.

 

ISABEAU   -   F 25 - b

1. Isabeau s'y promène le long de son jardin (bis)
Le long de son jardin, sur les bords de l'île,
Le long de son jardin, sur les bords de l'eau,
Sur les bords du ruisseau.

(Var. du dernier vers:)
Sur le(s) bord(s) du Verseau.

(Variante des couplets:)
Isabeau s'y promène le long de son jardin.
Le long de son jardin, sur les bords de la France,
Le long de son jardin, sur les bords de l'eau.

2. Elle y fit la rencontre de trente matelots (bis) ...

3. Le plus jeune des trente chantait une chanson...

4. La chanson que tu chantes, je voudrais la savoir...

5. Monte dedans ma barque, je te l'apprenderai...

6. Aux premières paroles, elle se mit à pleurer...

7. Qu'avez-vous donc, la Belle, qu'avous à tant pleurer? ...

8. Hélas! Mon anneau d'or, dans la mer est tombé...

9. Ne pleurez plus, la Belle, je vous l'aplongerai [?] (bis)...

10. À la première plonge, il n'a rien ramené.
À la deuxième plonge, l'anneau l'a vu briller.
L'anneau l'a vu briller, sur les bords de l'île...

11.(Lent:)   À la troisième plonge, le galant s'est noyé. (Fin.)  


BONSOIR MAÎTRE DE MAISON   -   F 26

1. Bonsoir Maître de maison

Bonsoir, Maître de maison,

Et à toute la compagnie,

Lantirelire lanlura

Et à toute la compagnie.

Lantirelire lanlura

2. Je suis venu ici ce soir
Pour demander votre fille.

3. Monsieur, laquelle voulez-vous
La grande ou bien la petite?

4. La petite s'il vous plaît,
Car elle est la plus jolie.

5. La grande est au coin du feu,
Elle pleure elle soupire

6. Ma fille, pourquoi pleurez-vous?
Demain vous s'rez mariée.

7. Avec un riche marchand,
Un marchand de mort subite.

8. Irez vendre à Bordeaux,
A cheval sur une barrique.

9. Bonsoir Maître de maison
Et à toute la compagnie!

10. Je suis venu ici ce soir
C'est pour danser et pour rire!  


J'ENTENDS LE LOUP, LE RENARD ET LA BELETTE   -   F 27

1. Et dans cinq ans, je m'en irai (bis)
J'entends le loup et le renard chanter;
La jument de Michau et son petit poulain
Sont passés dans le pré, ont mangé tout le foin;
L'hiver viendra, les gars, l'hiver viendra,
La jument de Michau elle s'en repentira.
J'entends le loup, le renard et la belette,
J'entends le loup et le renard chanter.

2. Et dans quatre ans…

 


L'ARTILLEUR   -   F 56

1. J'ai travaillé cinq à six ans
Dans cette grande ville de Rennes.
J'y étais heureux comme un roi,
Avec ma mie auprès de moi.

2. La belle se mit à genoux;
Elle demandit à sa mère:
Ma mère il me vient un aimant,
Il faut mi marier promptement.

3. Ma fille à quoi penses donc tu?
Ce n'est rien qu'un soldat de guerre!
Nous n'avons que toi comme enfant,
Nous te marierons richement.

4. Que l'on me marie richement,
Cela m'est bien égal, ma mère;
Celui que j'aime dedans mon coeur,
C'est ce soldat brave artilleur.

5. Hélas, hélas, on m'a écrit
Une bien mauvaise nouvelle:
Partout la guerre est déclarée,
Les artilleurs vont s'en aller.

6. En Angleterre sont arrivés,
Trois coups d'canon ils ont tirés.
Bel artilleur, ô mon ami,
As-tu bien regret de mourir?

7. Tout le regret qu'j'ai dans la vie,
C'est de mourir sans r'voir ma ville.
J'y étais heureux comme un roi,
Avec ma mie auprès de moi.  


LES FILLES DES FORGES

1. Dingdondon ce sont les filles des forges, (bis)
Des forges de Paimpont Digidingdondaine
Des forges de Paimpont Digidingdondon !
    (bis)

2. ...Elles s’en vont à confesse,
Au curé du canton...

3. ...Qu’avez-vous fait, les filles,
Pour demander pardon...

4. ...J’avons couru les bals,
Et les jolis garçons...

5. ...Les filles, pour pénitence,
Nous nous embrasserons...

6. ...Je n’embrasse point les prêtres,
Mais les jolis garçons...  


PELOT D'HENNEBONT

1. Ma chère maman je vous écris
Que nous sommes entrés dans Paris
Que je sommes déjà caporal
Et serons bientôt général.

2. A la bataille je combattions
Les ennemis de la nation
Et tous ceux qui se présentions
A grands coups d'sabr' les émondions.

3. Le Roy Louis ma-z-appelé,
C'est Sans-Quartier qu'il ma nommé.
Sire, Sans-Quartier c'est point mon nom,
J'lui dis j'm'appelle Pelot d'Hennebont.

4. Il a tiré-z-un biau ruban
Et je n'sais quoi au bout d'argent
Il m'dit d'bout ça sur mon habit
Et d'combattr' toujours l'ennemi.

5. Faut qu'ce soit quequ'chose de précieux
Pour que les autres m'appellent Monsieur,
Et boutent leurs mains à leurs chapiaux
Quand ils veulent conter au Pelot.

6. Ma mère si j'meurs en combattant
J'vous enverrai ce biau ruban,
Et vous l'boutrez à votre fusiau
En souvenir du gars Pelot.

7. Dites à mon père, à mon cousin,
A mes amis que je vais bien,
Je suis leur humble serviteur;
Pelot qui vous embrasse le coeur.  


ET LE PREMIER C'EST UN MARIN

1. Et le premier c'est un marin: (bis)
Il a toujours le verre en main,
La bouteille sur la table;
Jamais il n'aura ma main,
Pour être misérable.

2. Et le deuxième c'est un barbu: (bis)
Il est barbu par devant
Et barbu par derrière;
Jamais il n'aura ma main,
Barbu de cette manière.

3. Et le troisième c'est un bossu: (bis)
Il est bossu par devant
Et bossu par derrière;
Jamais il n'aura ma main,
Bossu de cette manière.

4. Et l'quatrième c'est un boiteux: (bis)
Quand je l'vois venir de loin
Avec sa petite jambe courte,
Jamais il n'aura ma main,
Sa démarche me dégoûte.

5. Et le cinquième c'est un sonneur: (bis)
C'est lui qui aura ma main,
Mon coeur et ma boutique:
Nous irons par les chemins,
En jouant de la musique.  


SUR LES CHEMINS DE FRANCE

C’est pour toi, France immortelle
Que tes fils se sont cramponnés à tes flancs.
Ta terre, ils la voulaient belle.,
Ils ont voulu l’arroser de leur sang.

1. Sur les chemins de France,
Tant de gars, tant de gars sont tombés.
Tant de garçons sont morts au cri de liberté
Sur les chemins de France,
Tant de croix, tant de croix sont plantées.

2. Sur les chemins de France,
Tant d’amour, tant d’amour a passé
Tant d’amour, tant d'élan, pour un monde harassé.
Sur les chemins de France,
Tant de fleurs, tant de fleurs ont poussé.

3. Sur les chemins de France,
Tant d’espoir, tant d’espoir est monté
Espoir pour les vivants, d’un pays racheté.
Sur les chemins de France,
Tant d’oiseaux, tant d’oiseaux ont chanté.