Nous n'avons qu'un espoir...

 


LES CHOUANS DU MORBIHAN   -   V 1

Vivent les Chouans, les Chouans, les Chouans,
Vivent les Chouans du Morbihan !

Couplets :

La première fois qu'ils combattirent
Fut au bois de Camors, vous l'avez entendu.

Ils avaient reculé jusqu'à Quiberon
Et barré ensuite la falaise.

A Quiberon ils s'étaient rendus,
Car ils étaient très menacés.


De Quiberon quand ils s'en allèrent
On les conduisit au Pré des Martyrs.

Les Chouans, soldats de Dieu,
Savent mourir pour leur foi.

 

MONSIEUR DE CHARETTE   -   V 2

Prends ton fusil Grégoire
Prends ta gourde pour boire
Prends ta vierge d'ivoire
Nos messieurs sont partis
Pour chasser la perdrix.

1. Monsieur d'Charette a dit à ceux d'Ancenis (bis )
" Mes amis, le roi va ramener la fleur de lys ".

2. Monsieur d'Charette a dit à ceux d'Loroux (bis )
" Mes bijoux, pour mieux tirer mettez-vous à genoux ".

3. Monsieur d'Charette a dit à ceux d'Montfort (bis )
"Frappez fort, le drapeau blanc défend contre la mort".

4. Monsieur d'Charette a dit à ceux d'Clisson (bis )
" Le canon fait mieux danser que le son du violon ".

5. Monsieur d'Charette a dit à ceux d'Conflans (bis )
" Mes enfants, ralliez-vous à mon panache blanc ".

6. Monsieur d'Charette a mis sa plume au vent (bis )
" En avant on parlera longtemps des vieux Chouans ".

(dernier refrain:)

Prends ton fusil Grégoire
Prends ta gourde pour boire
Prends ta vierge d'ivoire
Nos messieurs sont partis
Pour délivrer Paris.

 

CHANSON DE MONSIEUR HENRI   -   V 3

1. Sous l'effort de la tempête,
Quand tous ont courbé le front (bis)
Seul debout dressant la tête
Je vous vois, fiers compagnons.

Vendéens !
Marchons au feu sans effroi,
Mourons pour Dieu, pour le roi,
Marchons au feu sans effroi, vive le roi.
Vive Dieu. vive Dieu. vive le roi.

2. En partant pour la croisade,
J'avais dit, moi faible enfant (bis)
Je serai leur camarade...
Vous m'avez fait commandant !

3. S'il était là mon vieux père,
Lui saurait vous commander,
Le ciel m'enverra j'espère,
Son ombre pour me guider.

4. Si je fonce à la bataille,
Suivez mon panache blanc. (bis)
Si j'ai peur de la mitraille
Sabrez votre chef tremblant !

5. Si le plomb d'un vil rebelle,
Frappe un jour mon front meurtri (bis)
Ami, d'une main fidèle,
Vengez le trépas d'Henri...  


LE PETIT GRÉGOIRE   -   V 4

1. La maman du petit homme
Lui dit un matin :
A seize ans t'es haut tout comme
Notre huche à pain
A la ville tu peux faire
Un bon apprenti;
Mais pour labourer la terre,
T'es ben trop petit, mon ami,
T'es ben trop petit, dame oui !

2. Vit un maître d'équipage
Qui lui rit au nez,
En lui disant: point n'engage
Les tout nouveaux-nés!
Tu n'as pas laide frimousse,
Mais t'es mal bâti:
Pour faire un tout petit mousse,
T'es cor trop petit, mon ami,
T'es cor trop petit, dame oui !

3. Dans son palais de Versailles
Vint trouver le roi:
Je suis gars de Cornouailles,
Sire, équipez-moi!
Mais le bon roi Louis XVI
En riant lui dit :
Pour être garde française,
T'es ben trop petit, mon ami,
T'es ben trop petit, dame oui !

4. La guerre éclate en Bretagne
Au printemps suivant,
Et Grégoire entre en campagne
Avec Jean Chouan.
Les balles passaient nombreuses
Au-dessus de lui,
En sifflotant dédaigneuses :
Il est trop petit ce joli,
Il est trop petit, dame oui !

5. Cependant une le frappe
Entre les deux yeux :
Par le trou l'âme s'échappe,
Grégoire est aux cieux.
Mais Saint Pierre qu'il dérange
Lui dit : Hors d'ici!
Il nous faut un grand archange,
T'es ben trop petit, mon ami,
T'es ben trop petit, dame oui !

6. Mais en apprenant la chose
Jésus se fâcha,
Entrouvrit son manteau rose
Pour qu'il s'y cachât.
Fit ainsi rentrer Grégoire
Dans son paradis,
En disant : Mon Ciel de Gloire
En vérité, je vous le dis,
Est pour les petits, dame oui !  


LES GARS DU BERRY   -   V 5

1. Sont les gars du Berry
Rataplan, taplan, tire lire,
Sont les gars du Berry
Qu'ont descendu à Nantes. (ter)

2. De Nantes, ils sont venus...
Au camp des Sormières (ter)

3. Monsieur de Charrette est venu...
Qu'en a tué dix mille (ter)

4. Et quinze cent prisonniers...
Avec trois cents blessés (ter)

 

KYRIE DES GUEUX   -   V 6

Kyrie eleison, miserere nostri ! (bis)

1. Holà ! marchons les gueux,
Errant sans feu ni lieu,
Bissac et ventre creux
Marchez les gueux.

2. Bissac et ventre creux,
Aux jours calamiteux,
Bannis et malchanceux.
Marchez les gueux.

3. Bannis et malchanceux,
Maudits comme lépreux,
En quête d'autres cieux,
Marchez les gueux.

4. En quête d'autres cieux,
Rouleux aux pieds poudreux,
Ce soir chez le Bon Dieu,
Frappez les gueux.

5. Ce soir chez le Bon Dieu,
Errant sans feu ni lieu,
Bissac et ventre creux,
Entrez les gueux.  


LA MARSEILLAISE DES BLANCS   -   V 6 - b

Aux armes Vendéens
Formez vos bataillons!
Marchez, marchez, le sang des bleus
Rougira nos sillons.

1. Allons, Armée Catholique
Le jour de gloire est arrivé
Contre nous de la république,
L'étendard sanglant est levé (bis)
Entendez-vous dans nos campagnes,
Les cris impurs des scélérats
Qui viennent jusque dans vos bras
Egorger vos filles et vos femmes.

2. Tremblez pervers et vous timides
La bourrée des deux partis.
Tremblez vos intrigues perfides
Vont enfin se mettre à prix (bis)
Tout est levé pour vous combattre
De Saint Jean De Mont à Beaupreau
D'Angers à la ville d'Airvault
Nos gars ne veulent que se battre.

3. Chrétiens, vrais fils de l’Eglise
Séparez de vos ennemis
La faiblesse à la peur soumise
Que verrez en pays conquis (bis)
Mais les adhérents de Camus
Ces prêtres jureurs et intrus
Cause de toutes nos misères.

 

LA CHASSE AUX LOUPS   -   V 8

1. Guêtres aux pieds, penbas en main,
Où donc vas-tu si bon matin,
Où donc vas-tu mon Corentin ?
_Tous nos gars ont pris rendez-vous,
Tihou hou !
Pour aller à la chasse aux loups !
Tihou hou, hou, hou, hou !

2. Pourquoi donc n'as-tu pas aux pieds
Tes lourds sabots de châtaignier
Mais tes fins et légers souliers
_Nous aurons à forcer les loups,
Tihou hou
Chaussez de bons souliers à clous !
Tihou hou, hou, hou, hou !

3. Souperez-vous donc dans les bois
Qu'à ta boutonnière je vois
Ta vieille cuillère en bois ?
Après avoir chassé les loups
Tihou hou !
Nous mangerons la soupe aux choux !
Tihou hou, hou, hou, hou !

4. Mais pourquoi donc as-tu cousu
Sur ton cœur le cœur de Jésus,
Mis ton chapelet par dessus ?
C'est qu'avant de traquer les loups
Tihou hou !
Il fait bon se mettre à genoux !
Tihou hou, hou, hou, hou !

5. Eh quoi vas-tu chasser ainsi
Avec le couteau que voici,
Sans emporter ton vieux fusil ?
_Ne sais-tu donc plus que chez nous
Tihou hou !
C'est au couteau qu'on sert les loups !
Tihou, hou, hou, hou, hou !

6. Adieu donc, mon bon Corentin,
Va t'embusquer dans un ravin
Au fond du hallier vendéen !
Quand la nuit, hurleront les loups,
Tihou hou !
Fais ta prière...Et pense à nous
Tihou, hou, hou, hou, hou !

 

LES BLEUS SONT LÀ   -   V 70

1. Les bleus sont là, le canon gronde,
Dites les gars, avez-vous peur ?
(bis)
Nous n'avons qu'une peur au monde,
C'est d'offenser Notre-Seigneur.
(bis)

2. Vos corps seront jetés à l'onde,
Vos noms voués au déshonneur.
Nous n'avons qu'un honneur au monde,
C' est l'honneur de Notre-Seigneur.

3. Les bleus chez vous dansant la ronde
Boiront le sang de votre coeur.
Nous n'avons qu'un espoir au monde,
C'est le Coeur de Notre-Seigneur.

4. Allez les gars, le canon gronde,
Partez les gars, soyez vainqueurs.
Nous n'avons qu'une gloire au monde,
C'est la victoire du Seigneur.

5. Allons les gars pour notre terre,
Tels nos aïeux, pour notre foi,
Reprenons le vieux cri de guerre:
Vive Dieu, la France, et le roy.
 


COMPLAINTE DES LUCS

Couplets :

Habitants de cette terre, n’entendez-vous pas
La rumeur d’une prière monter sous vos pas?
Tous les échos de vos rues sont pleins de sanglots,
Laboureurs, sous vos charrues dorment des héros.

Le plus sublime offertoire en l’honneur de Dieu,
Il est écrit dans l’histoire de vos bons aïeux;
Bonnes gens de la paroisse, venez l’écouter,
pour qu’en vous, la Foi s’accroisse, et la Charité.

Sur les bords de la Boulogne, l’on vivait heureux,
Chacun faisait sa besogne d’un cœur généreux.
Quand de vos clochers antiques sonnait l’Angélus,
On entendait les cantiques d’un peuple d’élus.

Au Petit-Luc, Notre Dame régnait, consolait;
Tous aimaient son oriflamme et son chapelet.
Près d’Elle notre Bocage, Palluau, Légé,
Venaient en pèlerinage pour la louanger.

A la veille du grand drame, quand vint la Terreur,
Les Lucs gardaient la même âme, sous deux saints pasteurs;
On voyait marcher en tête, sous même drapeau,
Le fier curé Barbedette et le doux Voyneau.

On vint enlever nos prêtres, même du Saint Lieu,
Brimer la Foi des ancêtres, chasser le Bon Dieu;
Alors, du pied des calvaires, quittant leur pâtis,
En récitant le Rosaire, nos gars sont partis.

Partis pour la Guerre Sainte, soldats en sabots,
Sans haine, sans lâche crainte, armés de leurs faux;
Ils ont, d’un geste unanime, pris le Sacré-Cœur,
C’est l’emblème magnanime qui les rend vainqueurs.

Dans la paroisse fidèle, le curé Voyneau
mène à la vie éternelle son fervent troupeau.
Au milieu de ses ouailles, autour du foyer,
Pour les gars à la bataille, il fera prier.

Barbedette en la mêlée, crâne, s’enrôla;
Près des siens, l’âme zélée, le Pasteur est là.
Prêchant le soir, à la brume, le Dieu des combats,
Il montre au Ciel la fortune des vaillants soldats.

Devant les rudes brigades de ces paysans,
Partout, fuient de nos bourgades les " bleus " mécréants.
La République apostate est en désarroi;
Ces nouveaux croisés se battent pour venger leur Foi.

Alors, de haine obsédée, jurant d’en finir,
Pour écraser la Vendée, pour l’ensevelir,
La Terreur féroce et sombre, redoublant d’efforts,
lance des troupes sans nombre, pour la lutte à mort.

Pour défendre nos parages, Charette est bien là;
Il attaque avec courage, autour de Gralas.
Hélas, la moisson de gloire qui nous couronnait,
Vient s’achever outre-Loire, près de Savenay.

Charette donne la chasse à tous ces bandits,
Les épuise, les harasse, partout sans répit;
Il est au pays de Bouaine, il est à Légé,
Dans la forêt, dans la plaine, toujours au danger.

Dans sa fureur sanguinaire, la Convention
trace des itinéraires de destruction;
Prêchant le meurtre et la flamme, Cordelier, Turreau,
Sur les enfants et les femmes, lancent leurs bourreaux.

Les colonnes infernales, meutes de démons,
promènent leurs saturnales dans tous les cantons.
C’est une traque émouvante, par les champs, les bois;
La misère et l’épouvante d’un peuple aux abois.

Profitant de son absence, fin de février,
Sur un peuples sans défense, lâches meurtriers,
Les bleus font leurs randonnées, en lâches pillards,
Massacrant des maisonnées d’enfants, de vieillards.

Bientôt la horde inhumaine, vers les Lucs descend,
On suit les énergumènes aux traces de sang.
Le tocsin répand l’alerte, on court aux genêts;
On dit, sous leur voûte verte, de longs chapelets.

De la cachette, en silence, le cœur angoissé,
On voit le feu qui s’élance du foyer laissé;
Et de village en village, au milieu des cris,
Dans un odieux carnage, combien ont péri!

Tout le bourg est sur la route, cherchant à s’enfuir,
Mais l’ennemi qu’on redoute va bientôt surgir;
Les pauvres petits qu’on traîne, bien péniblement,
forment des grappes humaines autour des mamans.

" Notre Dame nous appelle! ", dit le vieux curé;
" Courons tous en sa chapelle, nous réfugier! "
Blotti près de sa Madone, ce peuple au cœur fort,
A la Vierge s’abandonne, sans craindre la mort.

Entendez-vous des sicaires, les cris avinés?
Et les deux chœurs du Rosaire, monter obstinés?
Ces chrétiens sans anathème, sont prêts à mourir,
Pour la Foi de leur baptême, qu’ils font refleurir.

Le Pasteur s’offre en victime pour tout le troupeau;
Il se présente sublime, devant ses bourreaux.
Dès sa première parole, il est massacré;
du ciel descend l’auréole, sur son front sacré.

Alors c’est la chasse à l’homme à travers le bourg,
On incendie, on assomme tout le long du jour;
On se jette sur la foule, qui prie à genoux;
Dans le Saint Lieu, le sang coule, le sang de chez nous.

Sous la Vierge qui regarde, crie un chef grossier:
" Enfoncez jusqu’à la garde vos lames d’acier! "
Dans cette horrible tuerie, nul n’est épargné,
Et le temple de Marie devient un charnier.

Dans les clameurs des blasphèmes, qui vont crescendo,
Des voix défaillantes sèment des bouts de Credo.
Ce peuple qui persévère, qui prie et qui croit,
Vient de finir son Calvaire, son chemin de Croix.

Dans l’amour de Notre Dame et pour Jésus-Christ,
Dans la Foi que tous proclament, tous ils ont péri;
Sacré-Cœur sur la poitrine, chapelet au cou,
Ils sont morts pour leur doctrine, fermes jusqu’au bout.

Des tas d’enfants pêle-mêle sont là, confondus,
Gisant dans cette chapelle, les bras étendus.
Mais là-haut dans le ciel calme, le Seigneur descend:
Il fait couronner de palmes les Saints innocents.

Las d’une telle hécatombe, et pris de boisson,
Dans le soir pourpré qui tombe, les soldats s’en vont.
Sur l’église qui domine, on tire au canon;
Reste un monceau de ruines, sur des morts sans nom.

Quand le vaillant Barbedette revint des combats,
Dans sa paroisse muette, régnait le trépas;
La douleur saisit son âme, et tout angoissé,
Il revit l’atroce drame qui s’était passé.

Mais, comprenant la victoire de tous ses enfants,
Il fit léguer à l’histoire leurs noms triomphants;
Tous ces noms que chacun porte chez nous, dans l’honneur,
A tous, qu’ils ouvrent la porte du divin Bonheur!

Ainsi moururent nos pères, au jour de jadis,
Afin que leurs fils espèrent dans le Paradis.
Pour mériter leur suffrage, sachons imiter
Leur intrépide courage, leur fidélité.

Les petits gars de Vendée ont versé leur sang,
Comme ceux de la Judée, pour Jésus naissant.
Tout en chantant leur histoire, Vendéens, prions
Pour qu’un jour la même gloire couronne leurs fronts.

 

LA MESSE DANS LES BOIS

Couplets :

Où courez-vous ? Femmes qui donc vous presse ?
Où courez-vous passé minuit ?
_ Dieu va venir, c’est l’heure de la messe,
On ne voit plus Dieu que la nuit.

Vos temples sont des masures affreuses
Où les bleus siègent en vainqueurs
_ Dieu trouve asile en nos forêts ombreuses
Aussi discrètes que nos cœurs.

Plus de clocher, hélas, et plus de cloche
Qui chante au dessus des sillons,
_ Quand le bon Dieu de nos forêts approche
Les oiseaux font leurs carillons.

Dans les fourrés où vos bandes s’assemblent !
Quels honneurs reçoit Jésus-Christ ?
_Il trouve là des gens qui lui ressemblent :
Les Vendéens que l’on proscrit.

Près de l’autel en ces retraits funèbres
A peine quelque torche luit.
_Nos cœurs brillent alors dans les ténèbres,
Comme nos cœurs devant Lui.

L’orgue jamais au milieu de vos fêtes,
Ne sème ses accords si beaux ?
_Le chêne épanche au milieu de nos têtes
La grande voix de ses rameaux.

Si Dieu permet que votre effort succombe
Qui désormais vous soutiendra ?
_A la Vendée on peut creuser sa tombe,
En nouveau Christ elle sortira.

 

LA VENDÉENNE

Toujours chez nous, même au siècle où nous sommes
les cœurs virils sont fiers d'être chrétiens.
Dieu pour sa cause aura des hommes
tant que vivront les Vendéens.
   (bis)

Couplets :

Où sont les braves d'Israël,
Pour défendre les causes saintes.
Vous les Chrétiens sans lâche crainte,
Debout, répondez à l'appel ! (bis)

L'impie au sourire moqueur
Contre Dieu déclare la guerre;
Près de l'Église notre Mère
Soyons unis hommes de cœur. (bis)

En vain sur nous l'impiété
Se déchaîne en rudes tempêtes;
Nous passons sans baisser la tête
Fier de notre fidélité. (bis)

S'il faut vivre dans les combats
Et braver du monde la rage
Soyons des hommes de courage,
Des hommes qui ne tremblent pas. (bis)

Jésus, qui vit en notre cœur
Avec nous conduit la bataille
Quel ennemi serait de taille
A vaincre semblable vainqueur ! (bis)