Chants   divers

( Table alphabétique des Chants de cette page )

 


AU REVOIR, CAMARADE

Couplets :

Au revoir, camarade, que le Seigneur te protège,

Sur la route où veillera ton ange;

Que la Vierge te montre le chemin des étoiles,

Où nous nous retrouverons demain.

 

LE BON ROUET

C’est le Rouet, le bon Rouet,
Le Rouet du pays de France;
C’est le Rouet, le bon Rouet,
Le Rouet de France qu’il faudrait.

Couplets :

Pour filer le lin de Lise,
En faire de jolis draps,
Des draps blancs et des chemises,
Que nous faudrait-il, les gars?

Pour tisser son frais corsage,
Ses tabliers et ses bas,
Son bonnet de fille sage,
Que nous faudrait-il, les gars?

Pour tisser sa collerette,
Ses rubans et falbalas,
Ses jolis habits de fête,
Que nous faudrait-il, les gars?

Pour sa robe d’épousée,
Quand Lise se mariera,
Sa robe fleurdelisée,
Que nous faudrait-il, les gars?

Pour tisser la nappe blanche,
Sur laquelle on trinquera,
Riches ou pauvres, le dimanche,
Que nous faudrait-il, les gars?

Tant qu’il sera sur l’armoire,
A la maison, rien n’ira;
Il a tissé notre histoire,
Celui qui nous faut, les gars!

 

BRAVE MADELEINE

Brave Madeleine, fais chauffer ton four,

Mets-y de la peine et tout ton amour.

Fais des p’tits gâteaux, fais en à la pelle,

Pour les pèlerins de Compostelle

 

LES CARABINIERS

Couplets :

Nous sommes les carabiniers,
La sécurité des foyers.
Mais par un malheureux hasard
Nous arrivons toujours en retard !

Dans la troupe, y’a pas de jambe de bois,
Y’a des nouilles mais ça ne se voit pas.
La meilleure façon de marcher c’est encore la nôtre,
C’est de mettre un pied devant l’autre et de recommencer.

 

LA CATHOLIQUE

Hardi contre la clique
Sans patrie et sans Dieu
Pour la foi catholique
Français debout, car Dieu le veut
Chantons la catholique
Vive la France et Dieu

Depuis dix-neuf cents ans et plus
La France est la France de Jésus
Depuis les Francs et les Gaulois
La France a toujours dit : " Je crois ."

La belle France de Clovis
De Charlemagne et de Saint Louis,
De Jeanne d’Arc et de Bayard
Vers Dieu levait son clair regard.

Mais une bande de vautours
Planant sur elle de nos jours
A fait de l’ombre sur la croix
Et réduit la France aux abois.

La France pleure et tend les bras
Malheur à qui ne l’entend pas !
Honte à qui n’ose pas bouger
Lorsque sa Mère est en danger !

Nos fiers ancêtres ont lutté
Pour nous donner la liberté,
Pour conserver pareil trésor
Luttons comme eux jusqu’à la mort.

Sans crainte risquons notre peau
Pour la Croix et pour le Drapeau
Autour d’eux si nous nous serrons
Par ces deux signes, nous vaincrons!

 

CHANSON POUR LES AUTRES

Couplets :

Je chante et j’appelle
Par son nom le bonheur
Je garde fidèle son reflet
Dans mon cœur .

Pour le gars malade
Qui manque à l’atelier
Et les camarades
L’ont déjà oublié.

Pour l’enfant bancal
Qu’on n'a pas invité
Pour la fille pâle
Qui ne sait plus chanter.

Pour l’homme qui peine
Dont les yeux sont lointains
D’espoir et de haine
Sont lourds chaque matin.

Pour la foule lente
Qui dérive a midi
Par les rues inconscientes
Où nous avons grandi.

 

CHAT NOIR

Je cherche fortune
Tout au long du chat noir
Et au clair de la lune
A Montmartre le soir.

Couplets :

Chez M'sieu l'boucher (bis)
Fais-moi crédit (bis)
N'ai donc pas peur (bis)
J'paierai samedi (bis)
Si tu n'veux pas (bis)
M'filer d'gigot (bis)
J'te fourre la tête (bis)
Sur ton billot. (bis)

Chez monsieur l'maire (bis)
.........
Me marier (bis)
J'te fourre la tête (bis)
Dans l'encrier. (bis)

Chez m'sieur l'curé (bis)
.........
Me confesser (bis)
J'te fourre la tête (bis)
Dans l'bénitier. (bis)

Chez l'boulanger (bis)
.........
M'filer du pain (bis)
J'te fourre la tête (bis)
Dans ton pétrin. (bis)

Chez l'cordonnier (bis)
.........
M'filer d'godasses (bis)
J'te fourre la tête (bis)
Dans la mélasse. (bis)

Chez l'pâtissier (bis)
.........
M'filer d'gâteaux (bis)
J'te fourre la tête (bis)
Dans ton fourneau. (bis)

Chez l'pharmacien (bis)
.........
M'filer d'aspro (bis)
J'te fourre la tête (bis)
Dans tes bocaux. (bis)

 

LE COW-BOY

Oh, oh, oh, oh, oh, (bis)
Un cow-boy chante à l’horizon
Oh, oh, oh, oh, oh, (bis)
Un cow-boy chante à l’horizon

Couplets :

Pour l’écouter chanter la nuit
Je pars loin du ranch, loin du bruit
Au bord de la rivière,
Doucement, sa voix claire
Berce mes pensées dans le soir.

Mais quel est ce souffle léger
Qui loin va porter ce baiser
Dans la vaste clairière
Vers ma belle solitaire
Vole ma chanson pleine d’espoir.

Etoile qui garde mon chemin
Toi qui vois tout le lendemain
Dans la vaste clairière
Conduis-moi pour la vie
Sur la route du devoir.

 

DOMINIQUE

Dominique, nique, nique,
S’en allait tout simplement
Routier pauvre et chantant
En tous chemins, en tous lieux,
Il ne parle que du Bon Dieu. (bis)

Couplets :

A l’époque où Jean sans terre
D’Angleterre était le roi
Dominique, notre Père
Combattit les Albigeois.

Certain jour, un hérétique
Par les ronces le conduit.
Mais notre Père Dominique
Par sa joie le convertit.

Ni chameau, ni diligence :
Il parcourt l’Europe à pied,
Scandinavie ou Provence,
Dans la sainte pauvreté.

Enflamma de toute école
Filles et garçons pleins d’ardeur.
Et pour semer la Parole,
Inventa les Frères Prêcheurs.

Dominique, mon bon Père,
Garde-nous simple et gais
Pour annoncer à nos frères
La Vie et la Vérité.

 

FILLES DE LORIENT

Que voulez-vous, c’est la vie, ma chère amie.
Oh, fille de Lorient, dansez-vous la polka ?

Couplets :

Le premier jour qu’il fut soldat, Johnie grogna
Le second qu’il fut soldat, Johnie marcha au pas.

Le troisième jour qu’il fut soldat, Johnie gagna,
Gagna le cœur de Thérèsa, la fille de l’avocat.

De ce jour-là, la fille rêva, de ce jour-là
La fille rêva, la Thérèsa, et que dit le papa ?

Le premier jour qu’il sut tout ça, papa plaida
Le second jour qu’il sut tout ça, papa marcha au pas.

Au bout de vingt et quelques mois, Johnie gagna
Avec le droit de rentrer chez soi, la main de Thérèsa.

Joue le biniou, joue la polka pour Théresa ,
Jonhie fait la nique à papa, mais qui vivra verra .

Passent les jours, passe les mois, Jonhie papa
Se dit qu’soldat, ou pas soldat, faut bien marcher au pas .

 

LES GARS DE LOCMINÉ

Sont, sont, sont les gars de Locminé
Qui ont de la maillette sens dessus, dessus
Sont, sont sont les gars de Locminé
Qui ont de la maillette dessous leurs souliers.

Couplets :

Mon Père, ma Mère d'Locminé y sont (bis)
Ils m'ont fait promesse qu'ils me marieront!

Ils m'ont fait promesse qu'ils me marieront! (bis)
Mais s'ils me marient s'en repentiront!

Mais s'ils me marient s'en repentiront! (bis)
Je vendrai leurs terres sillons par sillons

Je vendrai leurs terres sillons par sillons (bis)
Au dernier bout d'terre, j'batirai maison

Au dernier bout d'terre, j'batirai maison (bis)
Et si le Roy passe, nous l'inviterons

Et si le Roy passe, nous l'inviterons (bis)
Et s'il veut des crêpes, nous lui en ferons...

 

UN GRENADIER

Couplets :

Un grenadier de la garde impériale
Qui avait eu les pieds gelés
Devant Moscou, devant Moscou
S’en vint trouver celui qui a la garde
De la clé du trou de la serrure
De la porte de la grille qui entoure
Le pied de la colonne de la place Vendôme
Et dit : " Ces canons-là,
C’est nous qui avons pris ça " (bis)

Deux grenadiers...

 

J’AI LIÉ MA BOTTE

J’ai lié ma botte
Avec un brin de paille
J’ai lié ma botte
Avec un brin d’osier

Couplets :

Au bois voisin, il y a des violettes,
De l’aubépine et de l’églantier.


J’y vais le soir pour y faire la cueillette,
En gros sabots et en tablier.

J’en cueillais tant, j’en avais plein ma botte;
Pour les porter, j’ai dû les lier.

En revenant, j’ai rencontré un prince,
Avec mes fleurs, je l’ai salué.

M’a demandé de venir à la ville
Et d’habiter dans un grand palais.

Mais j’aime mieux la maison de mon père,
Le bois joli et ses églantiers.

 

LE JARDIN DE FRANCE

Pour le roi de France
Qu’il fait bon, fait bon, fait bon,
Pour le roi de France,
Qu’il fait bon servir !

Couplets :

Dans le jardin d’nos pères,
Les lys blancs sont fleuris, (bis)
C’est le plus beau du monde,
Après le Paradis !

J’y vois la jolie rose,
La douce vigne aussi (bis)
Je n’y goûte plus guère,
Les autres en ont les fruits.

Le jardinier fidèle,
Y’a longtemps qu’il est parti, (bis)
Bien loin de notre terre,
Chassé par les maudits.

Dans le jardin d’nos pères,
Tout va de mal en pis, (bis)
Tous les vautours du monde
Viennent y faire leur nid.

Rappelez-le ma belle
Qu’il revienne aujourd’hui. (bis)
Je vous le dis sans cesse
Et je vous le redis.

Qu’il relève la muraille
Qui barre l’ennemi, (bis)
La fontaine qui chante
Et la croix qui bénit.

Que donneriez-vous ma belle,
S’il faisait tout ceci ? (bis)
Lui donnerai Versailles,
Paris et Saint-Denis.

 

MAMADOU

Couplets :

Ca se passait dans un petit village, mamadou ma mémé,
A la frontière du Cameroun, mamadou ma mémé,
Les petits noirs, qui étaient tous très sages, mamadou ma mémé,
Attendaient impatiemment, mamadou ma mémé,
La venue du Bwana Noël, mamadou ma mémé,
Qui leur apportait comme de coutume, mamadou ma mémé,
En cadeau pour les fêtes de Noël, mamadou ma mémé,
Un g’os bol de confiture!

Et tous les p’tits noirs y chantaient ensemble:
" La confiture, ça colle à la figure, mamadou ma mémé,
Et pourtant, c’est d’la bonne nourriture, mamadou ma mémé,

La confiture, ça colle à la figure, choubidou wa wa wa,
Et pourtant, c’est d’la bonne nourriture, miam, miam! "

Dans la pirogue, avec les missionnaires...
Ils pagayaient tous en cadence...
Quand soudain, celle-ci chavira...
Et dans l’eau, tout l’monde se r’trouva...
Les petits noirs, qui savaient tous nager...
Vers la rive se mirent à crawler...
Les missionnaires, qui n’savaient pas nager...
Par les crocos ils furent bouffés!


Et les crocodiles y chantaient, mon vieux:
" Les missionnaires... mamadou ma mémé…
Les missionnaires... miam, miam! "

 

MASSEY FERGUSSON

(sur l'air de Santiano)

Tiens bon l'volant et tiens bon l'sillon
Holà ho ! Massey Fergusson !
Si Dieu veut toujours droit devant
Je labour'rai aujourd'hui aux champs .

Couplets :

C'est un fameux tracteur fin comme un oignon
Holà ho ! Massey Fergusson !
Dix-huit chevaux et quat' carburateurs
Je suis fier d'être un agriculteur .

Je pars pour un jour laissant Margothon
Holà ho ! Massey Fergusson !
L'aut' matin j'en avions le cœur gros
En plantant mon champ de topinambours .

Y paraîtrait qu'là-bas les radis sont bons
Holà ho ! Massey Fergusson !
A pleines mains on cueill'rait les poireaux
J'en ramènerai plusieurs quintaux .

Un jour je reviendrai tout chargé d'cochon
Holà ho ! Massey Fergusson !
Au pays j'irai voir Margothon
Dans ses bras j'balanc'rai un jambon .

 

MIAOU

(a) Miaou, miaou, la nuit dernière (bis)

(b) J’entendais, dans la gouttière (bis)

(c) Le chat de notre concierge! (bis)

 

MOBY DICK

Couplets :

Un jour sur la plage est venue s’échouer
Qu’en auriez-vous fait, vous qui m’écoutez ?
Une baleine énorme aux yeux mélancoliques
C’était à coup sûr le vieux Moby Dick

Son crâne était creux comme un four de potier
Qu’en auriez-vous fait, vous qui m’écoutez ?
J’ai cuit là-dedans un pudding fantastique
Pour tirer parti du vieux Moby Dick.

Sa queue dépassait de beaucoup le clocher
Qu’en auriez-vous fait, vous qui m’écoutez ?
J’ai taillé dedans des agrès magnifiques
Pour tirer parti du vieux Moby Dick.

Sa peau me plaisait, je l’en ai dépouillé
Qu’en auriez-vous fait, vous qui m’écoutez ?
Elle est devenue le chapiteau d’un cirque
Pour tirer parti du vieux Moby Dick.

Ses flancs m’ont donné vingt berceaux de bébé
Qu’en auriez-vous fait, vous qui m’écoutez ?
Si j’ai dix jumeaux se sera bien pratique
Pour tirer parti du vieux Moby Dick.

 

LES NOUVEAUX CHEVALIERS

Chantons nos preux, chantons la vieille France,
Vivons en eux l’honneur et la vaillance;
Chantons, chantons nos preux,
Chantons la vieille France!

Couplets :

Il faut avoir, en des cœurs valeureux,
Beaucoup d’amour, un élan généreux,
Pour effacer de notre chère France
Le désespoir et l’austère souffrance,
Et pour forger, par un fervent matin,
D’un beau pays, le radieux destin. (bis)

Le beau serment des nouveaux chevaliers;
" Pour le pays, servir et travailler ",
Sera suivi par la jeunesse entière.
Amis, chantons de toutes nos voix claires,
Pour que renaisse, dans un élan joyeux,
Le fier pays, digne de nos aïeux. (bis)

 

Ô MAGALI

Couplets :

Ô Magali, ma tant aimable,
A ta fenêtre, parais donc,
Prête l’oreille à cette aubade
De tambourins et de violons.
Le ciel est plein d’étoiles d’or
Et l’air est calme,
Mais les étoiles pâliront
Quand te verrons.

Pas plus que du vent dans les branches,
De ton aubade n’ai souci,
Et je m’en vais dans la mer bleue
Me faire anguille de rocher.
_Ô Magali, si tu te fais
Poisson de l’onde,
Pêcheur alors je me ferai,
Te pêcherai.

Si tu prétends ainsi me prendre,
Quand jetteras ligne ou filet,
Je me ferai l’oiseau rapide,
Et par les champs, m’envolerai.
_Ô Magali, si tu te fais
L’oiseau volage,
Chasseur à mon tour deviendrai,
Te chasserai.

Aux oiselets, si tu viens tendre
Traîtreusement piège ou lacet,
Je deviendrai l’humble fleurette,
Et dans les prés me cacherai.
_Ô Magali, si tu te fais
Fleur de prairie,
Moi ruisselet je me ferai,
T’arroserai.

Si tu deviens ruisseau limpide,
Léger nuage me ferai.
Et pour te fuir ainsi, rapide,
Aux Amériques m’en irai.
_Ô Magali, si tu t’en vas
Sur les nuées,
Le vent de mer je me ferai,
Te porterai.

Si par les mers ainsi m’emportes,
Ailleurs encore m’échapperai:
Du grand soleil qui fond la glace,
Un rayon d’or je deviendrai.
_Ô Magali, si tu te fais
L’ardente flamme,
Moi, brume épaisse deviendrai,
Te voilerai.

Mais si ta brume m’enveloppe,
Pour cela ne me tiendras pas;
Je me ferai rose sans tache,
Et dans la nuit m’épanouirai.
_Ô Magali, si tu te fais
La rose pure,
Moi, papillon je deviendrai,
Te baiserai.

- Il faudra donc enfin te croire,
Je sens que tu ne railles pas;
Voici mon annelet de verre
En souvenir, beau jouvenceau.
_Quel bien tu fais à ton ami,
Mais à ta vue,
Comme les astres ont pâli,
Ô Magali!

 

L’OURS


Dans notre village, autrefois,
Un ours énorme dévastait le bois.
Il faisait peur au bûcheron,
Et du berger mangeait tous les moutons;
Le maire et monsieur le curé,
Dirent en colère: " Cela ne peut durer,
Cet ours nous enlève tout repos,
Avant huit jours il nous faut avoir sa peau! "

On partit donc de bon matin,
Dans la forêt qui sentait bon le pin.
Nous avons marché tout le jour,
Et malgré ça, nous n’avons pas vu l’ours.
Pourtant, à la tombée de la nuit,
Dans un sentier on voit son œil qui luit;
Et pan! voilà monsieur le curé
Qui met en joue, ma foi, c’est bien tiré!

Mais l’ours, qui n’était que blessé,
Tout étourdi, roula dans le fossé.
On l’emporta à la maison,
Et dans la cave, on le mit en prison.

Depuis ce jour, apprivoisé,
L’ours pas méchant, joyeux et bien rasé
Se charge d’un tas de travaux:
A la fontaine, il va quérir de l’eau,
Il sait conduire le tracteur,
Au nouvel an, il aide le facteur;
Pour la distribution des prix,
C’est son discours qui fut le mieux compris.

Depuis qu’il siège au tribunal,
On s’aperçoit que ça ne va pas plus mal;
Tout marche mieux à la mairie.
Ah! S’ils avaient le même ours à Paris!

 

PAUVRE JACQUES

Pauvre Jacques, quand j'étais près de toi
Je ne sentais pas ma misère;
Mais maintenant que tu vis loin de moi,
Je manque de tout sur la terre (bis)

Couplets :

Quand tu venais partager mes travaux
Je trouvais la tâche légère,
T'en souviens-tu ? Tous les jours étaient beaux!
Qui me rendra ce temps prospère ?

Quand le soleil brille sur nos guérets
Je ne puis souffrir sa lumière;
Et quand je suis à l'ombre des forets
J'accuse la nature entière.

 

LE PETIT CHEVAL

Couplets :

Le petit ch’val, dans le mauvais temps,
Qu’il avait donc du courage;
C’était un petit cheval blanc,
Tous derrière, tous derrière,
C’était un petit cheval blanc,
Tous derrière et lui devant.

Il n’y avait jamais de beau temps
Dans ce pauvre paysage;
Il n’y avait jamais de printemps,
Ni derrière, ni derrière;
Il n’y avait jamais de printemps,
Ni derrière, ni devant.

Mais il était toujours content,
Menant les gars du village
A travers la pluie noire des champs,
Tous derrière... et lui devant.

Sa voiture allait, poursuivant
Sa belle petite queue sauvage;
C’est alors qu’il était content,
Tous derrière... et lui devant.

Mais un jour dans le mauvais temps,
Un jour qu’il était si sage,
Il est mort par un éclair blanc,
Tous derrière... et lui devant.

Il est mort sans voir le printemps;
Qu’il avait donc du courage!
Il est mort sans voir le printemps,
Ni derrière... ni devant.

 

LA PETITE TÊTE

Qu’est-ce que j’ai dans ma p’tite tête,
A rêver comme ça le soir
D’un éternel jour de fête,
D’un grand ciel que j’voudrais voir?

Couplets :

J’ai roulé, j’ai vécu, j’ai aimé,
Et j’ai passé aujourd’hui des moments roses,
Mais j’ose espérer, Seigneur, bien autre chose.

Et j’attends, cœur ouvert, rêvant,
Battant la s’melle à la porte de ton ciel:
Je crois qu’un beau jour, ton amour l’ouvrira.

Je vois déjà par les rideaux,
Ta grande main sur l’épaul’ de tes amis,
Et je vois déjà ta grande main qui les étreint.

Et voici que Jésus m’a surpris:
" Que fais-tu à m’attendre, mon ami?
Ton ciel se fera sur terre, avec tes bras. "

Et j’ai vu, Jésus, ta face blonde,
Depuis toujours penchée sur la vie du monde,
Depuis toujours sourire d’amour.

 

POUR DIEU ET MA PATRIE

Pour Dieu et ma Patrie
Je donnerai ma vie
Comme un bon soldat
Quand il le faudra
Si jamais on fait encore appel à moi
Pour Dieu et ma Patrie
Je donnerai ma vie
Au lever du jour, quand battront tambours
Je m'en irai sans me retourner sur mes amours.

Couplets :

Quand de son char, Constantin vit aux Cieux
Le signe de la Gloire
Sur sa bannière, il fit tracer joyeux,
La Croix de la victoire.

Comme les croisés l'ont fait en d'autres temps
Sans haine mais sans crainte.
Allant chercher là-bas vers l'orient
Un peu de Terre Sainte.

Lorsque jadis le Turc a combattu
Les marins de Lépante
C'est la prière qui donna le salut
A notre flotte ardente.

Dans les tranchées, redécouvrant la foi,
Sur le bleu des vareuses
Ils ont offert et le cœur et la croix
Au feu des mitrailleuses.

Et nous aussi, reprenons le flambeau
Pour l'honneur de l’église
Pour notre France, pour qu'un espoir nouveau
Enfin se réalise.

Dernier refrain :

Pour Dieu et ma Patrie
Si je donne ma vie
Comme un bon soldat,
Quand l'instant viendra,
J'aimerais bien m'en aller au Ciel tout droit.
Pour Dieu et ma Patrie
Si je donne ma vie,
A la fin des jours, là-haut sans détour
Je m'en irai simplement retrouver mes amours.

 

QU’IL FAIT BON VIVRE

Qu’il fait bon vivre
Quand on revient chez soi
Que l’on revoit le toit
Où vous attend la joie
La joie de vivre,
Les amis d’autrefois
Bonjour, me revoilà.

Couplets :

Sur les chemins, par le monde
J’ai navigué longtemps,
Avant de m’apercevoir
Que notre terre était ronde
Comme un ballon d’enfant.
Je reviens plein d’espoir.

Tout le pays est en fête
Et toi tu me souris
Le cœur tout en émoi
Je vois combien j’étais bête;
Je comprends tout le prix
De mon amour pour toi.

 

LA ROSE AU BOUE

Couplets :

Mon père ainsi qu’ma mère n’avaient fille que moué (bis),
N’avaient fille que moué, la destinée, la rose au boué;
N’avaient fille que moué, la destinée, ohé!

Ils me mirent à l’école, à l’école du Roué...

Ils me firent faire une robe, une robe de soué...

Le tailleur qui la coupe, c’est le tailleur du roué...

A chaque point d’aiguille, il dit: "Embrassez-moué!"...

C’est pas l’affaire des filles, d’embrasser les garçons...

Mais c’est l’affaire des filles, d’balayer les maisons...

Quand les maisons sont propres, les amoureux y vont...

Ils y vont 4 par 4, en jouant du violon...

Quant les maisons sont sales, les amoureux s’en vont...

Ils s’en vont 4 par 4, en frappant du talon...

 

SUR LA ROUTE DURE

Couplets :

Sur la route dure qui monte, qui monte
Sur la route dure, oh !
Nos pas en cadence

Rythment le silence
Sur la route dure, oh !
Ecoute le vent quoi chante
Sur la route dure, oh !

Sur la route sèche, qui brûle, qui brûle
Pieds dans la poussière
Front dans la lumière

Sur la route d’ombre qui tombe, qui tombe
La nuit vient sur la terre
Chante ta prière.

 

SUR L' PONT DU NORD

Couplets :

Sur l' pont du Nord, un bal y est donné. (bis)

Adèle demande à sa mère d'y aller

Non, non ma fille tu n'iras pas danser

Monte dans sa chambre et se mit à pleurer

Son frère arrive dans un bateau doré

Ma soeur qu'as-tu, qu'as-tu donc à pleurer

Maman ne veut pas que j'aille au bal danser

Met ta robe blanche et ta ceinture dorée!

Ils sont partis dans le bateau doré

Au beau milieu, le bateau a coulé

Oh dit la mère, j'entends le glas sonner

C'est pour Adèle et votre fils aîné

Voilà le sort des enfants obstinés.

 

SUZANNAH

Oh Suzannah, ne pleure pas ma mie
Je vais à toi le cœur plein de joie
Et mon banjo sous le bras.

Couplets :

J’ai pris mon courage à deux mains, oui
Et mon banjo sous le bras
Pour aller retrouver au pays
Celle qui m’attend là-bas.

J’ai des refrains dans la tête, oui
Et mon banjo sous le bras...
Quand je chante en allant au pays
Je suis heureux comme un roi.

Le long des chemins, les gens m’ont dit :
" Allons dépêche-toi
Va consoler ton amie jolie
Qui ne croit plus en toi."

 

TROIS HOMMES SONT VENUS

Couplets :

Trois hommes sont venus et repartis
Trois hommes avec du sang à leur fusil
Brûler par tous les démons du désert
Ils ont franchi ma porte et mes prières
Oh pourquoi, ô mon Dieu, oh pourquoi ?

Le premier sans rien dire s’est endormi
Un autre tout en pleurant m’a souri
Le troisième a parlé toute la nuit
De notre liberté et de son prix.
Oh...

J’ai mis de l’eau sur leur front et leurs mains
Dans la musette des morceaux de pain
Puis, je les ai vus quitter ma maison
Et déchirer le cœur de l’horizon
Oh...

On a retrouvé deux hommes écrasés
Le dos rougi, les mains contre un rocher
J’ai cru que le ciel m’aurait entendu
Mais le troisième n’est jamais revenu
Oh....

Trois hommes sont venus et repartis
Ils n’auront plus de sang à leur fusil
Deux hommes qui venaient d’avoir vingt ans
Deux hommes et puis mon frère que j’aimais tant.
Oh...

 

LA TROMPE SONNE

Couplets :

La trompe sonne dans les bois
L'ardente meute passe
Chasseurs brillants,
Piqueurs adroits s'élancent à la fois

Entendez-vous ? De trente voix
Le bruit frappe l'espace
Taïaut, le cerf est aux abois
Il meurt, il meurt, je crois

Ah que la chasse
Soit le plaisir des Roys !
Ah que la chasse
Soit le plaisir des Roys.

 

URSULE

Ah U, ah U, ah Ursule,
Pour toi, d’amour mon cœur brûle;
Oh Eu, oh Eu, oh Eugène,
Ce que tu me dis me gêne:
Je crois bien qu’il faudrait une pompe à vapeur
Pour éteindre le feu qui consume mon cœur!

Couplets :

J’aime tes grands yeux derrière tes lunettes,
On dirait les phares de ma camionnette !

J’aime tes grands ch’veux, tes cheveux filasses,
ça traîne dans la soupe, ça fait dégueulasse!

J’aime tes grands pieds qui sentent le fromage,
Le fromage râpé qu’on met dans l’ potage!

J’aime tes oreilles, tes oreilles de vache,
Qui vont dans le sens, dans l’ sens de la marche!

 

JE VAIS A SANTIAGO

Je vais à Santiago de Compostelle
Je vais à Santiago.
Par les montagnes d’Aubracs,
De Conques Moissac,
Rien d’autre dans mon sac
Que mes prières. (bis)

Couplets :

Où vas-tu, Pèlerin,
Ton bâton sur l’épaule,
Les cheveux dans le vent,
Et les yeux vers le ciel ?
Où vas-tu, Pèlerin
Sur cette route folle
Qui s’en va vers le Sud
Tout brûlé de soleil ?

Où vas-tu, mon garçon,
Sur cette route blanche,
Qui s’en va tout là-bas,
Vers le pays du feu ?
Où vas-tu, mon garçon
Au long des journées longues,
Mêlé à tous ces gens
Qui parlent du Bon Dieu ?

Où vas-tu, Sarrasin,
Les pieds dans la poussière
De ce pays chrétien
Que les tiens ont brûlé ?
Où vas-tu, Sarrasin,
Les deux mains en prière,
Ton cœur aussi brûlant
Que le soleil d’été ?  

 

TABLE ALPHABETIQUE DES CHANTS

Au revoir, camarade *

Le bon Rouet *
Brave Madeleine *

Les carabiniers *
La Catholique *
Chanson pour les autres *
Chat Noir *
Le cow-boy *

Dominique *

Filles de Lorient *

Les gars de Lochiné *
Un grenadier *

J’ai lié ma botte *
Le Jardin de France *

Loin de chez nous *

Mamadou *
Massey Fergusson *
Miaou *
Moby Dick *

Les nouveaux chevaliers *

Ô Magali *
L’ours *

Pauvre Jacques *
Le petit cheval *
La petite tête *
Pour Dieu et ma Patrie *

Qu’il fait bon vivre *

La rose au boué *

Sur la route dure *
Sur le pont du Nord *
Suzannah *

Trois hommes sont venus *
La trompe sonne *

Ursule *

(Je) vais à Santiago *