Chants au Combat

Héros d'Hier et de Demain

 


CHANSON DU BAS-POITOU   -   C 3

1. Nous sommes poursuivis par ces gens d’armes
Aussi par ces gardes nationaux
Aussi par ces gardes nationaux
Aussi par ces jeunes militaires...
Nous sommes toujours pourchassés
Et même souvent attaqués... (bis)

2. S’rons-nous toujours dans la misère
N’aurons-nous donc jamais de joie
S’rons nous toujours parmi ces bois
S’rons-nous toujours parmi ces landes ?
S’rons-nous toujours parmi ces bois
N’aurons-nous donc jamais de joie ? (bis)

3. Nous les mettrons hors de ces villes,
Nous les enverrons promener
Avec leur drapeau bigassé;
Nous les mettrons hors de ces villes,
Avec leur drapeau bigassé;
Nous les enverrons promener... (bis)

 

LA CAVALCADE   -   C 8

1. Un jour dans la fusillade
Galopant à l'inconnu,
Nous allions en cavalcade,
Tu étais mon camarade,
Celui que j'aimais le plus. (bis)

2. Un cavalier par bravade,
Des siens le plus résolu,
Me porta son estocade,
Ce fut toi mon camarade,
Ce fut toi que la reçut. (bis)

3. J'ai vengé l'estafilade
Que ce coup t'avait valu.
Mais très tard dans la nuit froide,
J'ai pleuré mon camarade,
Près de son corps étendu. (bis)

4. Je suis ma route maussade,
Et je chevauche sans but.
Au hasard d'une embuscade,
J'ai perdu mon camarade,
Je ne rirai jamais plus. (bis)

5. Prince écoute ma ballade
Et mon appel éperdu!
Prie le Dieu des cavalcades
De placer mon camarade
À la droite de Jésus. (bis)  


CHANT DES MARAIS   -   C 9

1.Loin dans l'infini s'étendent
Les grands prés marécageux,
Pas un seul oiseau ne chante
Dans les arbres secs et creux.

Ô terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher, piocher, piocher.

2.Dans ce camp morne et sauvage
Entouré de fils de fer,
Il nous semble vivre en cage
Au milieu d'un grand désert.

3.Bruits de pas et bruits des armes
Sentinelles jour et nuit
Et du sang, des cris, des larmes,
La mort pour celui qui fuit.

4.Mais un jour dans notre vie,
Le printemps refleurira,
Liberté, liberté chérie
Je dirai :"Tu es à moi"

Ô terre d'allégresse
Où nous pourrons sans cesse,
Aimer, aimer, aimer.

 

LES COMMANDOS   -   C 10

France, ô ma France très belle
Pour toi je ferai bataille
Je quitterai Père et Mère
Sous espoirs de les revoir jamais, la, la, la…

1. Les commandos partent pour l'aventure
Soleil couchant les salue
Chez l'ennemi, la nuit sera très dure
Pour ceux qui pillent et qui tuent

2. Loin du biffin qui toujours les envie
Un Dakota les dépose
Loin de la fille qui pour eux toujours prie
Dans leur pépin, ils reposent

3. En pagayant sur la mer toujours belle
Ils songeront à leur vie
Qui peut devenir éternelle
A jamais loin de l'oubli.

4. Si d'aventure la mort les refuse
Ils rentreront dans leur port
Et ils boiront le champagne qui fuse
A la santé de leurs morts.

 

LES LANSQUENETS   -   C 11

1. Ce monde vétuste et sans joie, Faïballa
Croulera demain devant notre Foi, Faïballa
Et nos marches guerrières
Feront frémir la terre
Au rythme des hauts tambours des lansquenets.

Et nos marches guerrières
Feront frémir la terre
Au rythme des hauts tambours des lansquenets.

2. Que nous font insultes et horions, Faïballa
Un jour viendra où les traîtres payeront, Faïballa
Qu'ils freinent donc s'ils osent
Notre ascension grandiose
Que rythment les hauts tambours des lansquenets.

3. Nous luttons pour notre idéal, Faïballa
Pour un ordre catholique et ducal, Faïballa
Et à notre heure dernière
Nous quitterons la terre
Au rythme des hauts tambours des lansquenets.  


LES OIES SAUVAGES   -   C 12

1. Les oies sauvages vers le Nord,
Leur cri dans la nuit monte,
Gare au voyage, car la mort
Nous guette par le monde.
    (bis)

2. En avant, vole grise armée
Et cingle aux mers lointaines.
Tu reviendras, mais nous qui sait,
Où le destin nous mène.

3. Au bout de la nuit qui descend,
Voyage grise escadre.
L'orage gronde et l'on entend
La rumeur des batailles.

4. Comme toi, toujours nous allons,
Grise armée dans la guerre.
Murmure-nous si nous tombons
La dernière prière.  


LES DRAGONS DE NOAILLES   -   C 13

Lon, lon, la, laissez les passer
Les Français sont dans la Lorraine,
Lon, lon, la, laissez les passer
Ils ont eu du mal assez.

1. Ils ont traversé le Rhin
Avec Monsieur de Turenne.
Jouez fifres et tambourins,
Ils ont traversé le Rhin.

2. Ils ont fait tous les chemins
D'Anjou, d'Artois et du Maine.
Ils n'ont jamais eu peur de rien.
Ils ont fait tous les chemins.

3. Ils ont incendié Coblence,
Les fiers dragons de Noailles,
Et pillé le Palatinat.
Ils ont incendié Coblence.

4. Ils ont pavoisé Paris,
Les fiers Dragons de Noailles;
Avec les trophées ennemis,
Ils ont pavoisé Paris.  


LA PETITE PISTE   -   C 14

1. Combien de fois l’a-t-on parcourue
Cette petite piste
En traversant la lande herbue
Lorsque le jour se lève
En écoutant le rythme
De la chanson intime
Ô porteur et ascari aïo aïo aïe safari
Ô porteur et ascari aïo aïo aïe safari

2. Et quand un jour nous partirons
Pour le dernier voyage
Chante-nous cette chanson
Comme un dernier hommage.
Et s'il ne pleure personne
Que Dieu nous le pardonne
Ô porteur et ascari aïo aïo aïe safari
Ô porteur et ascari aïo aïo aïe safari  


LE COMBAT DE DEMAIN   -   C 17

Les héros d'autrefois, nous convient à leur foi
Camarades ! Groupons-nous ! En avant!
Les héros d'autrefois nous convient à leur loi,
Chevaliers ! Tous ensemble ! A l'assaut.

Couplets :

Etait noire la nuit, était rouge le feu
La nation semblait à l'agonie
Plus de chefs, plus de foi, un destin malheureux
S'abattait sur la chère patrie.

Tous sont morts et leurs casques rouillés dans le vent
Veillent sur mille tombes fleuries
Dans la steppe au lointain, nos chars rythment en grondant
Le refrain de la grande patrie.

Le cri de notre histoire, et la terre et la mort,
Nous appellent au combat de demain
Nous jurons d'être unis, nous jurons d'être forts
France, ton avenir est le mien !

Avec nos camarades, ouvriers, paysans
Nous marcherons la main dans la main
Une seule jeunesse, une seule nation
Pour la France et la vraie religion.

Etait noire la nuit, était rouge le feu
C'était le moment du grand assaut
Coude à coude, en marchant, ils chantaient par lambeaux
Le refrain de l'hymne des adieux

 

LOIN DE CHEZ NOUS   -   C 19

Couplets :

Loin de chez nous, en Afrique
Combattait le bataillon
Pour refaire à la Patrie
Sa splendeur, sa gloire et son nom

La bataille faisait rage
Lorsque l'un de nous tomba
Et mon meilleur camarade
Gisait là blessé, auprès de moi (bis)

Et ses lèvres murmurèrent
Si tu retournes au Pays,
A la maison de ma mère,
Parle-lui, dis-lui à mots très doux,

Dis-lui qu'un soir en Afrique
Je suis parti pour toujours;
Dis-lui qu'elle me pardonne,
Car nous nous retrouverons un jour.

 

CAVALERIE D'AFRIQUE   -   C 22

Toujours prêts à servir,
A vaincre ou à mourir,
Nos cœurs se sont unis
Pour la Patrie

Couplets :

C'est nous les descendants des régiments d'Afrique
Les chasseurs, les spahis, les goumiers
Gardiens et défenseurs d'Empires magnifiques
Sous l'ardent soleil, chevauchant sans répit leurs fiers coursiers.

Trompettes au garde à vous, sonnez à l'étendard
Et que fièrement, dans le ciel montent nos trois couleurs
Le souffle de la France anime la fanfare
Et met à chacun, un peu d'air du pays au fond du cœur.

La piste est difficile et toujours nous appelle
Par les monts pelés de Taza, de Ksar's souh, de Midelt
L'élan de Bousnazel vers le Tafilalet
Sur les Ksours ralliés, plantera fièrement nos trois couleurs.

 

LE GALÉRIEN   -   C 23

1. Je m'souviens ma mère m'aimait,
Et je suis aux galères;
Je m'souviens ma mère disait,
Mais je n'ai pas cru ma mère:
Ne train'pas dans les ruisseaux!
T'bats pas comme un sauvage!
T'amuse pas comme les oiseaux!
Elle me disait d'être sage.
J'ai pas tué, j'ai pas volé,
J'voulais courir ma chance.
J'ai pas tué, j'ai pas volé,
J'voulais qu'chaque jour soit dimanche.

2. J'me souviens ma mère pleurait
Dès qu'je passais la porte;
Je m'souviens comme elle pleurait,
Elle voulait pas que je sorte.
Toujours, toujours elle disait:
T'en vas pas chez les filles,
Fais donc pas toujours c'qui t'plait:
Dans les prisons y'a des grilles.
J'ai pas tué, j'ai pas volé,
Mais j'n'ai pas cru ma mère;
J'ai pas tué, j'ai pas volé;
J'voulais pas lui faire de peine.

3. Je m'souviens ma mère disait:
N'suis pas les bohémiennes!
Je m'souviens comme elle disait:
On ramasse les gens qui traînent.
Toujours, toujours tu rameras
Quand tu seras aux galères;
Toujours, toujours tu rameras,
Tu penser'as p'têtre à ta mère...

4. Un jour les soldats du Roy
T'emmèneront aux galères;
Tu t'en iras trois par trois,
Comme ils ont emmené ton père.
Tu auras la tête rasée,
On te mettra des chaînes.
T'en auras les reins brisés,
Et moi j'en mourrai de peine!
J'ai pas tué, j'ai pas volé,
Mais j'nai pas cru ma mère,
Et je m'souviens qu'elle m'aimait
Pendant qu'je rame aux galères...  


EUGÉNIE   -   C 23 - b

Nous partons pour le Mexique,
Nous partons, la voile au vent;
Adieu donc, belle Eugènie,
Nous reviendrons dans un an.

1. Eugènie, les larmes aux yeux,
Nous venons te dire adieu;
Nous partons de bon matin,
Par un ciel des plus sereins.

2. Ce n’est pas commode du tout,
Que de penser à l’amour,
Surtout quand il fait grand vent,
Par-dessus l’gaillard d’avant.

 

LES HUSSARDS DE BERCHENY   -   C 27

1. Pour libérer le pays qu'on enchaîne
Pour briser ses liens et massacrer ses ennemis
Il faut des gars endurcis à la peine
Chacun pour tous et tous pour un réunis
Voyez bonnes gens, largués sur vos plaines
Tombant du ciel et rampant seul dans la nuit
Ne craignant rien, ni la mort, ni la haine
Voyez ce sont les hussards de Bercheny

1. Autour la bataille fait rage
Si certains tombent sous les coups de l’ennemi
A eux la paix, mais à nous le courage
De risquer tout pour secourir la patrie.
Ô parachutiste, voilà l'orage !
Montrons-nous fiers de nos anciens de Hongrie;
Rien n'est trop dur pour un gars de notre âge
S’il est para de Bercheny cavalerie.

 

LES BÉRETS VERTS   -   C 27 - b

1. Dans le ciel, couleur d'acier,
Ils descendent par milliers,
Ceux qui vont sur cette terre
Lutter pour le béret vert.

2. Il faut croire ce que l'on dit,
Ne dire que si l'on agit,
Etre brave et être fier,
Pour gagner le béret vert.

3. Ils sont parmi les meilleurs
Qui combattent et qui meurent,
Pour l'Occident qui espère,
Rester grâce au béret vert.

4. Il est tombé en laissant
Avec ses ailes en argent
Une lettre pour sa femme,
Une lettre du Viêt-Nam.

5. Donne les ailes d'argent
Au fils quand il sera grand;
Qu'il soit brave, qu'il soit fier ,
Pour gagner le béret vert.

 

LES AFRICAINS   -   C 29

C’est nous les africains qui revenons de loin,
Venant des colonies pour sauver la Patrie,
Nous avons tout quitté, parents, gourbis, foyers,
Et nous avons au cœur une invincible ardeur,
Car nous voulons porter haut et fier
Le beau drapeau de notre France entière,
Et si quelqu’un venait à y toucher, à y toucher,
Nous serions là pour mourir à ses pieds.
Battez tambour, à nos amours,
Pour le pays, pour la Patrie, mourir au loin,
C’est nous les africains.

Couplets :

Nous étions au fond de l’Afrique,
Gardiens jaloux de nos couleurs, de nos couleurs,
Quand sous un soleil magnifique,
Retentissait ce cri vainqueur:
En avant, en avant, en avant...

Pour le salut de notre empire,
Nous combattons sous les beaux jours;
La faim, la mort nous font sourire,
Car nous luttons pour nos amours,
En avant, en avant, en avant...

Et lorsque finira la guerre,
Nous reviendrons à nos gourbis, à nos gourbis,
Le cœur joyeux et l’âme fière,
D’avoir libéré le pays,
En criant, en chantant, an avant...

De tous les horizons de France,
Groupés sur le sol africain, sol africain,
Nous venons pour la délivrance,
Qui par nous se fera demain;
En avant, en avant, en avant...

 


LA BLANCHE HERMINE   -   C 34

1. J'ai rencontré ce matin devant la haie de mon champ
Un troupe de marins, d'ouvriers, de paysans.
Où allez-vous, camarades, avec vos fusils chargés?
Nous tendons des embuscades, viens rejoindre notre armée!

La voilà la blanche hermine,
Vivent la mouette et l'ajonc,
La voilà la blanche hermine,
Vivent Fougère et Clisson!

2. Où allez-vous, camarades, avec vos fusils chargés?
Nous tendons des embuscades, viens rejoindre notre armée.
Ma mie dit que c'est folie d'aller faire la guerre aux Francs,
Moi je dis que c'est folie d'être enchaîné plus longtemps.

3. Ma mie dit que c'est folie d'aller faire la guerre aux Francs,
Moi je dis que c'est folie d'être enchaîné plus longtemps.
Elle aura bien de la peine pour élever les enfants,
Elle aura bien de la peine car je m'en vais pour longtemps.

4. Elle aura bien de la peine pour élever les enfants,
Elle aura bien de la peine, car je m'en vais pour longtemps.
Je viendrai à la nuit noire, tant que la guerre durera,
Comme les femmes en noir, triste et seule, elle m'attendra.

5. Je viendrai à la nuit noire, tant que la guerre durera,
Comme les femmes en noir, triste et seule, elle m'attendra.
Mais sans doute pense-t-elle que je suis en déraison?
De la voir mon coeur se serre, là-bas devant la maison.

6. Mais sans doute pense-t-elle que je suis en déraison?
De la voir mon coeur se serre, là-bas devant la maison.
Et si je meurs à la guerre, saura-t-elle me pardonner
D'avoir préféré ma terre à l'amour qu'elle me donnait?

7. Et si je meurs à la guerre, saura-t-elle me pardonner
D'avoir préféré ma terre à l'amour qu'elle me donnait?
J'ai rencontré ce matin devant la haie de mon champ
Un troupe de marins d'ouvriers de paysans...  


SUR LA ROUTE   -   C 35

1. Sur la route, près d'un vieux chêne,
Deux paras sont là, postés.
Ils écoutent,
sur la route…
Un coup part, l'un d'eux tombe frappé.

Mon village, aux frais ombrages,
Où m'attend ma bien-aimée,
Où les roses fraîches éclosent;
Elle attend le retour espéré.

2. Sur la route, près d'un vieux chêne,
Un para est là, posté.
Il découvre,
il retrouve
Le souvenir de tout son passé.

3. Sur la route, près d'un vieux chêne,
Un para est là, posté…
Il veut croire
que la gloire
Ne permet pas le moindre regret.

 

HYMNE À SAINT MICHEL   -   C 35 - b

1. Ô Michel, ange des Routiers,
Pare nos cœurs de hardiesse;
Conduis-nous camper joyeux
Sur les sommets rayonnants de Dieu!
Guide-nous sur les durs sentiers,
Et défends-nous de nos détresses!
Ô Michel, ange des Routiers,
Pare nos cœurs de hardiesse!

2. Ô Michel, ange chevalier,
Lave nos cœurs de nos rotures;
Fais-nous hommes loyaux et droits,
Bons aux petits, à tous courtois.
Pour servir, fais-nous être prêts,
Et garde-nous de tout parjure.
Ô Michel, ange chevalier,
Lave nos cœurs de nos rotures!

3. Ô Michel, ange des guerriers,
Arme nos cœurs de sainte audace:
De ta main, tu tranchas les cieux;
Arrache-nous des camps peureux.
Dresse-nous, résolus et fiers,
Sangle nos corps dans les cuirasses.
Ô Michel, ange des guerriers,
Arme nos cœurs de sainte audace!

 

LES CHACALS   -   C 46

Les chacals craignent pour leur peau, heia oho
Car l'heure des comptes viendra bientôt, heia oho .

Oh oh oh oh! Au clocher nous mettrons
Claquant dans le vent notre fanion.

Les tambours battent le rappel, heia oho
Et pour l'Europe c'est le réveil, heia oho.

Contre les rouges nous marchons, heia oho
Aidés de Dieu que nous chantons, heia oho.

Les régimistes, nous les chasserons, heia oho
Et les marxistes nous les pendrons, heia oho.

Des camarades sont tombés, heia oho
Et nous vaincrons pour les venger, heia oho.

Sur nos emblèmes face au soleil, heia oho
Le sol est or, le sang vermeil, heia oho.

Dans la nuit partent nos commandos, heia oho
Déjà paraît l'Ordre Nouveau, heia oho.

2e Refrain:

Oh oh oh oh! Au fusil, au couteau,
Nous imposerons l'Ordre Nouveau.
 

REVEILLEZ-VOUS PICCARS   -   C 71


1. Réveillez-vous Piccars, Piccars et Bourguignons,
Apprenez la manière d'avoir de bons bâtons.
Car voici le printemps, et aussi la saison
Pour aller à la guerre donner des horions.

2. Tel parle de la guerre, qui ne sait ce que c'est.
Je vous jure sur mon âme que c'est un piteux fait;
Et que maint homme d'armes et gentil compagnon
Y ont perdu la vie et robe et chaperon.

3. Où est ce duc d'Autriche ? Il est au Pays-Bas,
Il est en Basse-Flandre avecque ses Piccars,
Qui nuit et jour le prient qu'il les veuille mener
En la Haute Bourgogne pour la lui conquester.

4. Quand serons en Bourgogne et en Franche-Comté,
Ce sera qui qu'en grogne le temps de festoyer.
Boutrons le roy de France dehors de ces coteaux,
Et mettrons en nos panses le vin de leurs tonneaux.

5. Adieu, adieu Salins, Salins et Besançon,
Et la ville de Beaune, là où les bons vins sont;
Les Piccars les ont bus, les Flamands les paieront
Quatre pastars la pinte, ou bien battus seront.

6. Nous lansquenets et reîtres et soudards si marchons
Sans finir de connaître où nous arriverons,
Aidons Dame Fortune et Destin que suivons
A prêter longue vie aux soldats bourguignons.

7. Quand mourrons de malheur, la hacquebutte au poing,
Le duc notre seigneur digne tombeau nous doint,
Et que dedans la terre où tous nous dormirons
Fasse le repos guerre aux braves Bourguignons.

8. Et quand viendra le temps où trompes sonneront,
Au dernier ralliement quand nos tambours battront,
Nous lèverons bannière aux fusils bourguignons
Pour aller en la guerre donner des horions.  


SOUVENIRS QUI PASSENT   -   C 73

1. Souvenirs qui passent,
Adieu l'école et l'atelier,
Le camp les remplace
Avec ses feux à la veillée.

Ne tourne pas la tête,
Toujours regarde en avant. (bis)

2. Dans la pâle aurore
Nous quittons la ville endormie.
Ils dorment encore,
Nos pas les réveillent à demi.

3. Aux clartés brûlantes,
La halte n'arrive jamais.
Si mon copain chante,
Je chante avec lui pour l'aider.

4. Dans le soir qui baisse,
Je pense aux copains prisonniers.
J'en fais à ma tête,
Le soir je suis en liberté.

5. Dans la nuit profonde,
Je marche en rêvant au passé.
Mon copain me montre
Par où les anciens sont passés..