Voguons au vent de mer

 


MARINE   -   A 1

1. Partis en voyage aux pays lointains,
L’épée de Saint Jacques montrait le chemin;
Sur la mer immense, voguez les matelots.

C’était un bateau qu’était grand, qu’était beau,
Ohé les matelots!
Il fendait les vagues, il fendait les flots,
Ohé les matelots!
Sur la mer immense, chantez les matelots.

2. Un soir la tempête survint brusquement,
Et tout l’équipage luttait dans le vent;
Sur la mer immense, luttez les matelots.

3. Le vent a soufflé 4 jours et 3 nuits,
Et dans la tempête se sont endormis;
Sur la mer immense, dormez les matelots.

 

LE GRAND MÂT VEUT DE LA ROUTE   -   A 2

1. Oh les gars la grand voile
a besoin d'nos bras
Cric crac sabot cuillère à pot
Plus il y a de voile plus on étalera
Le grand mât veut d'la route
on y va ça ira
Embraque dur cric et crac
embraque bien mat'lot
Cric crac sabot cuillère à pot

La grand voile et nous on s'arrangera
Oh l'filin dans nos mains
fait craquer la peau.

2. Oh les gars les huniers
ont besoin d'nos bras
Cric crac sabot cuillère à pot
Comme dans un lit le vent s'y couchera
Le grand mât ...
Les huniers et nous on s'arrangera
Oh l'filin...

3. Oh les gars le navire
a besoin d'nos bras
Cric crac sabot cuillère à pot
Il veut de la toile on lui en donnera
Le grand mât ...
Le navire et nous on s'arrangera
Oh l'filin...

 

HARDI, LES GARS!  -   A 2 - b

1. Hardi les gars, vire au guindeau,
Good by farewell, good by farewell,
Hardi les gars, adieu Bordeaux,
Hourra pour Mexico, Oh! Oh! Oh!
Au cap Horn il ne fera pas chaud,
Haul away, Hé! Oula tchalez!
A faire la pêche au cachalot,
Hâl’ matelot, Hé! ho! hisse hé! ho!

2. Plus d’un y laissera sa peau...
Adieu misère, adieu bateau...
Et nous irons à Valparaiso...
Où d’autres laisseront leurs os...

2. Ceux qui r’viendront pavillon haut...
C’est du fin choix de matelot...
Pour la bordée, ils seront à flot...
Bons pour la paye, l'rack, le couteau...

 

GARÇON, PRENDS LA BARRE  -   A 5

1. Hé ! garçon, prends la barre,
Vire au vent et largue les ris
Le vent te raconte l'histoire
Des marins couverts de gloire
Il t'appelle, et tu le suis (bis)

2. Vers les rives lointaines
Que tu rêves tant d'explorer
Et qui sont déjà ton domaine
Va tout droit sans fuir la peine
Et sois fier de naviguer. (bis)

3. Sur la mer et sur terre,
Au pays comme à l'étranger,
Marin, sois fidèle à tes frères,
Car tu as promis naguère
De servir et de protéger. (bis)

 

CHANTONS POUR PASSER LE TEMPS  -   A 7

1. Chantons pour passer le temps
Les amours joyeux d’une belle fille,
Qui prit l’habit de matelot
Et s’en est allée à bord du vaisseau.
Aussitôt qu’elle fut promise,
Aussitôt, elle changea de mise;
Elle prit l’habit de matelot,
Et vint s’engager à bord du navire,
Et prit l’habit de matelot,
Et vint s’engager à bord du vaisseau.

2. Et le capitaine enchanté
D’avoir à son bord un si beau jeune homme,
Lui dit: mon joli matelot,
Tu veux t’engager à bord d’mon vaisseau.
Tes beaux yeux, ton joli visage,
Ta tournure et ton joli corsage,
Me font toujours rappeler
Z’a une beauté que j’ai tant aimé (bis)

3. Monsieur, vous vous moquez de moi,
Vous me badinez, vous me faites rire;
Je n’ai ni frère ni parent,
Et suis embarquée au port de Lorient.
Je suis née à la Martinique,
Et même, je suis enfant unique,
Et c’est un navire hollandais,
Qui m’a débarqué au port de Boulogne;
Et c’est un navire hollandais,
Qui m’a débarqué au port de Calais.

4. Ils ont ainsi vécu sept ans
Sur le même bateau, sans se reconnaître;
Ils ont ainsi vécu sept ans,
Se sont reconnus au débarquement:
" Puisqu’enfin l’amour nous rassemble,
Il faudra nous marier ensemble.
L’argent que nous avons gagné,
Il nous servira dans notre ménage;
L’argent que nous avons gagné,
Il nous servira pour nous marier ".

5. C’ti-là, qu’a fait cette chanson,
C’est l’nommé Camus, gabier de misaine;
C’ti-là, qu’a fait cette chanson,
C’est l’nommé Camus, gabier d’artimon.
Oh matelots! Faut carguer la grand-voile!
Au cabestan faut que tout l’monde y soye;
Et vire, vire, vire donc,
Sans ça, t’auras rien dedans ta gamelle ;
Et vire, vire, vire donc,
Sans ça t’auras rien dedans ton bidon.

 

LA MARIE-JOSEPH  -   A 11

Encore heureux qu’il ait fait beau,
Et qu’ la Marie-Joseph soit un beau bateau! (bis)

1. Ca nous a pris 3 mois complets,
Pour découvrir quels étaient ses projets;
Quand le père nous l’a dit, c’était trop beau:
Pour les vacances, nous avions un bateau.

2. D’un bond, d’un seul et sans hésitation,
On s’documente sur la navigation;
En moins d’huit jours, nous fûmes persuadés
Qu’la mer pour nous n’aurait plus de secrets

3. Le père alors fit preuve d’autorité:
" J’suis ingénieur, laissez-moi commander. "
D’vant l’résultat, on lui a suggéré
Qu’un vrai marin vienne nous accompagner.

4. Alors j’ai dit: " J’vais prendre la direction,
Ancien marin, j’sais la navigation. "
J’commence à croire qu’c’était prématuré,
Faut pas confondre Guitare et Naviguer.

5. Côté jeunes filles, c’était pas mal,
ça nous a coûté l’écoute de grand-voile;
En la coupant, Maguy dit: " J’me rappelle
Qu’un d’mes louveteaux voulait de la ficelle. "

6. Pour la deuxième, fallait pas la laisser
toucher la barre, ou même s’approcher,
Car en moins d’deux, on était vent debout:
" J’aime tant l’expression ", disait-elle, " pas vous? "

7. Quand finalement, on a pu réparer,
Alors on s’est décidé à rester;
Mais on n’a jamais trouvé l’appontement,
Car à minuit on n’y voit pas tellement.

8. On dit: " Maussade comme un marin breton ",
Moi j’peux vous dire qu’c’est pas mon impression,
Car tous les gens, du côté d’Noirmoutiers
Ne sont pas près d’arrêter d’rigoler.

 

IL AVAIT UNE FLEUR  -   A 13

Nous on n'a pas de cimetière, on a la mer!...

1. Il avait une fleur entre les dents, entre les dents,
Il avait dans le cœur l'amour du large et des grands vents;
Et quand il s'embarquait par tout les temps,
Il nous disait...

2. Quand il ne revint pas, un beau matin, un beau matin,
Les femmes ne pleuraient pas, mais elles joignaient seulement les mains;
Les hommes ne disaient rien, mais ils pensaient: un jour, qui sait?...

3. Il avait une fleur entre les dents, entre les dents...
Quand une vague au loin nous a rapporté une fleur,
On a compris qu'il nous laissait encore son cœur !...

 

C'EST DANS LA PIPE!  -   A 14

Pare à virer !
Les gars faudrait y aller! Ohé
On s'repos'ra quand on arriv'ra
Dans le port de Tacoma.

Couplets:

C'est dans la pipe qu'on met l'tabac,
Houla, Houla, Houla
C'est dans la pipe qu'on met l'tabac,
Houla, Houlala.

C'est dans la cave qu'y a des rats…

C'est dans la gueule qu'on s'met l'taffia…

 

LA PAIMPOLAISE  -   A 18

1. Quittant ses genêts et ses landes,
Quand le breton se fait marin,
En allant aux pêches d’Islande,
Voici quel est le doux refrain
Que le pauvre gars fredonne tout bas:
J’aime Paimpol et sa falaise,
Son vieux clocher, son grand pardon,
J’aime surtout la paimpolaise,
Qui m’attend au pays breton.

2. Quand le bateau quitte nos rives,
Le curé leur dit: " Mes bons fieux,
Priez souvent monsieur Saint Yves,
Qui vous voit des cieux toujours bleus. "
Et le pauvre gars fredonne tout bas:
Le ciel est moins bleu, n’en déplaise
à Saint Yves, notre patron,
Que les yeux de la Paimpolaise,
Qui m’attend au pays breton.

3. Guidé par la petite étoile,
Le vieux patron, d’un autre feu,
Dit souvent que la blanche voile
Semble l’aile d’un séraphin;
Et le pauvre gars fredonne tout bas:
Ta voilure, mon vieux Jean-Blaise,
Est moins blanche au mât d’artimon,
Que la coiffe de la Paimpolaise,
Qui m’attend au pays breton.

4. Le brave Islandais, sans murmure,
Jette la ligne et le harpon,
Puis dans un relent de voilure,
Il se couche dans l’entrepont.
Et le pauvre gars fredonne tout bas:
Je serais bien mieux à mon aise,
Devant un joli feu d’ajoncs,
A côté de ma Paimpolaise
Qui m’attend au pays breton.

5. Mais souvent, l’océan qu’il dompte
Se réveille lâche et cruel,
Et lorsque le soir on se compte,
Bien des nôtres manquent à l’appel;
Et le pauvre gars fredonne tout bas:
Pour combattre la flotte anglaise,
Comme il faut plus d’un moussaillon,
J’en caus’rons à ma Paimpolaise,
En rentrant au pays breton.

6. Puis, quand la vague le désigne,
L’appelant de sa grosse voix,
Le brave Islandais se résigne,
En faisant un signe de croix.
Et le pauvre gars, quand vient le trépas,
Tenant la médaille qu’il baise,
Glisse dans l’océan profond,
En songeant à sa Paimpolaise
Qui l’attend au pays breton.

 

ADIEU CHER CAMARADE  -   A 23

1. Adieu, cher camarade, adieu, faut se quitter,
Faut quitter la bamboche, à bord il faut aller
En arrivant à bord, en montant la coupée,
D'vant l'officier de quart, il faudra se présenter,
Faudra se présenter.

2. Ah qu'elle est dure et triste la vie du matelot,
On couche sur la dure, on ne boit que de l'eau
On couche sur la dure, sur de vieux lits de camp
On fait triste figure, quand on n'a pas d'argent,
Quand on n'a pas d'argent.

3. Jours de fête et dimanches, on nous fait travailler
Comme les bêtes de somme qui sont chez nos fermiers
Pour rations des gourganes, du biscuit plein de vers
Le quart de vin en bas, et la nuit les pieds aux fers,
La nuit les pieds aux fers.

4. Et vous, jeunes fillettes qui avez des amants
Bourlinguant tout là-bas, à bord des bâtiments
Ah soyez-leur fidèles, gardez bien votre coeur
A ces marins modèles qui ont tant de malheurs !
Qui ont tant de malheurs !

5. Et toi ma pauvre mère qu'as tu fait de ton fils
Marin c'est la misère, marin c'est trop souffrir
J'ai encore un p'tit frère qui dort dans son berceau
Je t'en supplie, ma mère, n'en fais pas un mat'lot,
N'en fais pas un mat'lot.

6. Et si je me marie, et que j'aie des enfants,
Je leur briserai les membres avant qu'ils ne soient grands
Je ferai mon possible pour leur avoir du pain
Le restant de ma vie, pour qu'ils n'soient pas marins,
Pour qu'ils n'soient pas marins.

 

LE TRENTE-ET-UN DU MOIS D'AOÛT  -   A 25

1. Le trente et un du mois d'août (bis)
Nous aperçûmes sous le vent à nous(bis)
Une frégate d'Angleterre
Qui fendait la mer et les flots
C'était pour aller à Bordeaux.

Buvons un coup, buvons-en deux
A la santé des amoureux,
A la santé du roi de France
Et merde pour le roi d'Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre.

2. Le capitaine au même instant(bis)
Fit appeler son lieutenant(bis)
Lieutenant te sens-tu l'courage
Dis-moi te sens-tu assez fort
Pour prendre l'Anglais à son bord

3. Le lieutenant fier-z-et hardi(bis)
Lui répondit capitaine oui(bis)
Faites monter tout l'équipage
Hardis gabiers fiers matelots
Faites monter tout l'monde en haut

4. Vir' lof pour lof en arrivant(bis)
Nous l'avons pris par son avant(bis)
A coups de haches d'abordage
De piques de couteaux d’mousquetons
Nous l'avons mis à la raison

6. Que va-t-on dire de lui tantôt(bis)
A Brest à Londres et à Bordeaux(bis)
De s’être ainsi laissé surprendre
Par un vaisseau de six canons
Lui qu'en avait trente et si bons

7. Buvons un coup buvons-en deux
A la santé des amoureux
A la santé des vins de France
A qui nous devons le succès
D'être vainqueurs sur les Anglais.

 

NOUS ÉTIONS TROIS MARINS DE GROIX  -   A 26

Mon tra deritra la la la,
Mon tra deritra la lère.

1. Nous étions deux, nous étions trois (bis)
Nous étions trois marins de Groix

2. Embarqués sur le Saint François (bis)
Qui allait de Belle Ile à Groix

3. Mon matelot le mousse et moi (bis)
Amis comme il n'y a pas trois doigts

4. Vint à venter grains de Noroit (bis)
A faire céder notre grand mat

5. " Jean-Pierre dis-je matelot (bis)
Serrer de la toile qu'il nous faut! "

6. " Ce failli temps ne mollira pas (bis)
Je prends la barre vas-y mon gars "

7. Il est allé pour prendre un ris (bis)
Un coup de mer l'aura surpris,

8. Au jour, j'ai revu son sabot (bis)
Il flottait seul là-bas sur l'eau.

9. Il ne laisse sur notre bateau (bis)
Que son garde pipe et son couteau

10. Plaignez d'mon pauvre matelot (bis)
Sa femme avec ses trois petiots

11. Sa pauvre mère s'en est allée (bis)
Prier la Sainte Anne d'Auray

12. Et Saint Anne lui répondit (bis)
Tu le verras au Paradis.
 

[Autre version, sur un autre air: voir A 46]

 

LE MISERERE DE LA MER  -   A 36

1. Perdu sous le ciel, perdu sur la mer,
Là-haut écoutez ma prière.
Perdu sous le ciel si loin de la terre
A moi Notre-Dame et tous les saints
Prenez pitié de tous les marins;
Calmez la vague la vague et le vent
Calmez pour moi l'ouragan.

2. Plus jamais l'été plus jamais l'hiver
Plus jamais la fête au village
Plus jamais l'amour sur un clair visage
A moi mon pays mes souvenirs
A moi tous mes rêves et l'avenir
Sur moi la vague la vague s'abat
Sur moi la mer et le froid.

3. A tous les calvaires, aux croix des chemins
Je promets un pèlerinage,
A tous les calvaires, aux croix des villages.
A moi Christ en Croix ayez pitié
Du fond de la mer miserere
Pardonnez, pardonnez, pardonnez-moi
Sous mes péchés je me noie.

4. Perdu dans le ciel par dessus la mer
Perdu au milieu des nuages;
Abordant le Ciel après le naufrage.
A moi Notre-Dame et tous les saints
Prenez en pitié tous les marins.
Calmez la vague la vague et le vent
Calmez pour moi l'ouragan.  


SANTIANO  -   A 37

Tiens bon la barre et tiens bon le vent,
Hisse et ho [(bis)], Santiano!
Si Dieu veut toujours droit devant
Nous irons jusqu'à San Francisco.

1. C'est un fameux trois-mâts fin comme un oiseau,
Hisse et ho [(bis)], Santiano,
18 noeuds 400 tonneaux,
Je suis fier d'y être matelot.

2. Je pars pour de longs mois, en laissant Margot,
Hisse et ho [(bis)], Santiano,
D'y penser j'en ai le coeur gros,
En doublant les feux de Saint-Malo.

3. On prétend que là-bas l'argent coule à flots
Hisse et ho [(bis)], Santiano,
On trouve l'or au fond des ruisseaux,
J'en ramènerai plusieurs lingots.

4. Un jour je reviendrai chargé de cadeaux,
Hisse et ho [(bis)], Santiano,
Au pays j'irai voir Margot,
A son doigt je passerai l'anneau.

Tiens bon le cap et tiens bon le flot,
Hisse et ho [(bis)], Santiano!
Sur la mer qui fait le gros dos,
Nous irons jusqu'à San Francisco.

 

LE GRAND COUREUR  -   A 45

Allons les gars gai gai
Allons les gars gaiement.

1. Le corsaire le Grand Coureur
Est un navire de malheur
Quand il se met en croisière
Pour aller chasser l'Anglais
Le vent la mer et la guerre
Tournent contre le Français.

2. Il est parti de Lorient
Avec belle mer et bon vent
Il cinglait bâbord amure
Naviguant comme un poisson
Un grain tombe sur sa mâture
V’là le corsaire en ponton.

3. Il nous fallut remâter
Et bougrement bourlinguer
Tandis que l'ouvrage avance
On signale par tribord
Un navire d'apparence
A mantelets de sabord.

4. C'était un Anglais vraiment
A double rangée de dents
Un marchand de mort subite
Mais le Français n'a pas peur
Au lieu de brasser en fuite
Nous le rangeons à l'honneur.

5. Ses boulets pleuvent sur nous
Nous lui rendons coup pour coup
Tandis que la barbe en fume
A nos braves matelots
Dans un gros bouchon de brume
Il nous échappe aussitôt.

6. Pour nous refaire des combats
Nous avions à nos repas
Des gourganes et du lard rance
Du vinaigre au lieu de vin
Du biscuit pourri d'avance
Et du camphre le matin.

7. Nos prises au bout de six mois
Ont pu se monter à trois:
Un navire plein de patates
Plus qu'à moitié chaviré
Un deuxième de savates,
Et le dernier de fumier.

8. Pour finir ce triste sort
Nous venons périr au port
Dans cette affreuse misère
Quand chacun s'est cru perdu
Chacun selon sa manière
S'est sauvé comme il a pu.

9. Le capitaine et son second
Se sont sauvés sur un canon,
Le maître sur la grande ancre,
Le commis dans son bidon
Oh le triste et vilain congre
Le voleur de ration.

10. Il eût fallu voir le coq
Avec sa cuisine et son croc:
Il s'est mis dans sa chaudière
Comme un vilain pot au feu
Il est parti vent arrière
Atterri à l’lle-Dieu.

11. De notre horrible malheur
Seul le calfat est l'auteur
En tombant de la grande hune
Dessus le gaillard d'avant
A r’bondi dans la cambuse
A crevé le bâtiment.

12. Si l'histoire du Grand Coureur
A pu vous toucher le coeur,
Ayez donc belles manières
Et payez-nous largement
Du vin, du rack, de la bière
Et nous serons tous contents.
 


LES MARINS DE GROIX  -   A 46

1. Nous étions deux, nous étions trois,
Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah!
Nous étions trois marins de Groix.
Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah!

Il vente, il vente
C'est le vent de la mer
Qui nous tourmente

2. Nous étions trois marins de Groix
Embarqués sur le Saint-François.

3. Le mousse est allé prendre un ris
Un coup de vent l'aura surpris.

4. On a retrouvé son chapeau
Son garde pipe et son couteau.

5. Sa pauvre mère s'en est allée
A pied à Sainte-Anne d'Auray.

6. Sainte-Anne rendez-moi mon garçon!
Sainte-Anne rendez-moi mon garçon!

7. Et Sainte-Anne lui répondit:
Tu le verras au Paradis.
 

[Autre version, sur un autre air: voir  A 26]
 


JOHN KANAK  -   A 47

1. Sur un baleinier John s'est réveillé
John kanakanaka toula hé
Quelqu'un criait: paré à larguer!

John kanakanaka toula hé
Toula hé oh toula hé
John kanakanaka toula hé
Toula hé oh toula hé
John kanakanaka toula hé

2. Dans une taverne il s'est fait enrôler
Par un bosco qui l'avait saoulé.

3. A bord son temps il passe à étarquer
C'est pas l'cap'taine qui monte dans les huniers.

4. Par le Cap Horn trois fois il est passé
Pas une seule fois son sac il a posé.

5. Mais des baleines ils n'en ont pas trouvé
C'est le sale temps qu'ils ont harponné.

6. Mais aux Marquises l'enfer s'est terminé
Dans les bras d'la goélette la mieux gréée.

7. John est heureux avec sa vahinée
C'est pas demain qu'il va réembarquer.  


NOTRE-DAME DE LA MARINE

1. Sur la mer, dans le jeu des vagues
Sur la mer, dans le jeu du vent
Sur la mer, au fil des nuages
Sur la mer, quand nous partons
Marie, au creux des vagues, prions.

2. Sur la mer, quand vient la tempête
Sur la mer, où cogne le vent
Sur la mer, où crient les mouettes
Sur la mer, quand nous luttons
Marie, dans la tempête, prions.

3. Sur la mer, où revient le calme
Sur la mer, où s’endort le vent
Sur la mer, où montent les voiles
Sur la mer, quand nous voguons
Marie, dans le grand calme, prions.

4. Sur la mer, quand brille la lune
Sur la mer, quand la nuit s’étend
Sur la mer, où monte la brume
Sur la mer, quand nous veillons
Marie, au clair de lune, prions.

 

CANTIQUE DU DÉPART

Sancta Maria, O Maris stella,
Protège là-bas nos gars, Ave Maria.

Couplets :

Les pêcheurs d’Islande et les terre-neuvas,
Ont sur la grande mer dit leurs " à Dieu va".

Février arrive, les voilà partis,
Laissant sur la rive mère et petits.

Donne bonne pêche à nos matelots,
Sur leur route, empêche la fureur des flots.

Dirige la brume qui mène à la mort,
Dans le ciel allume l’étoile d’Armor.

Veille le navire des œuvres de mer,
Pour qu’il ne chavire dans le gouffre amer.

Si l’un d’eux succombe sans " De Profundis ",
Donne au gars sans tombe ton bleu paradis.

A tes pieds nous sommes, toutes à genoux;
Pitié pour nos hommes, et pitié pour nous.

Refrain final:

Sancta Maria, O Mari Stella,
Tu ramèneras nos gars, Ave Maria, amen, amen.
 

LA CRUELLE BERCEUSE

1. La pauvre veuve en sa chaumière,
A son petit disait tout bas:
" Le flot m’a déjà pris ton frère,
Il l’aimait trop; ne l’aime pas ".
Berce, disait la mer mauvaise,
Berce ton gars dans tes deux bras;
Berce, berce, berce ton gars! (bis)

2. Lorsque la mer était très douce,
Le petit gars lui murmurait:
" Espère un peu, je serai mousse;
Dès mes 12 ans je partirai ".
Rêve, disait le vent de grève,
Rêve aux beaux jours où tu fuiras;
Rêve, rêve, rêve mon gars! (bis)

3. Lorsque la mer était mauvaise,
Le petit gars à demi nu
Chantait debout sur la falaise,
Le front tourné vers l’inconnu.
Chante, disait la mer méchante,
Chante aussi fort que tu pourras;
Chante, chante, chante mon gars! (bis)

4. Un jour enfin, la pauvre veuve
A vu partir son dernier né;
S’en est allé vers Terre-Neuve,
Comme jadis son frère aîné.
Danse le flot, roule en cadence,
Jusqu’à la mort tu danseras;
Danse, danse, danse mon gars! (bis)

5. Son gars parti, la pauvre femme
L’attend en vain depuis 1 an,
En maudissant la mer infâme,
Qui lui répond en ricanant:
Pleure, gémis, hurle à cette heure,
J’ai mieux que toi serré mes bras;
Pleure, pleure, pleure tes gars! (bis)

 

LA MER EST PLUS BELLE...

Couplets :

La mer est plus belle que les cathédrales;
Nourrice fidèle, berceuse de râles;
La mer sur qui prie la Vierge Marie!

Elle a tous les dons, terribles et doux;
J’entends ses pardons gronder ses courroux...
Cette immensité n’a rien d’entêté.

Oh! si patiente, même quand méchante!
Un souffle ami hante la vague et nous chante:
" Vous sans espérance, mourez sans souffrance! "

Et puis sous les cieux, qui s’y rient plus clairs,
Elle a des airs bleus, roses, gris et verts...
Plus belle que tous, meilleure que nous.

 

LE NAVIRE AU FORBAN

C’était un fameux navire;
Au cabestan, vire, vire
Que le navire du forban;
Vire, vire au cabestan. (bis)

1. Il avait trois lieues moins guère,
De l’avant jusqu’à l’arrière;
Un mousse aurait mis cent ans,
Pour grimper dans ses haubans. (bis)

2. En soie était sa voilure,
En or était sa mâture;
Sa coque était en argent,
Et ses hublots en diamant. (bis)

3. Des korrigans et des fées
Faisaient toutes les corvées;
Les matelots, le cœur joyeux,
Flemmardaient à qui mieux mieux. (bis)

4. Ils prenaient d’assaut les îles,
Encerclaient toutes les îles;
Les marins ne savaient plus
Quoi faire de leurs écus! (bis)

5. Un jour, une flotte entière
Autour de lui fit croisière;
Le navire fut vendu,
Et le forban fut pendu. (bis)

6. On a bien fait de l’occire,
Ce sacripant, ce vampire,
Car s’il existait encore,
Nous serions tous à son bord. (bis)

7. Hélas, il est allé cuire,
Au cabestan vire, vire,
Dans la marmite de Satan,
Vire, vire au cabestan. (bis)

 

NOUS AIMONS L’ORAGE

Aï-ho, aï-ho, aï-ho, aï-ho, aï-ho-ho;
aï-ho, aï-ho-ho, aï-ho!

1. Nous aimons l’orage et le rude visage
Que donne à la mer le vent de l’hiver;
Nous errons sans trêve, à l’appel de nos rêves,
Fiers des pavillons flottant sur nos fronts.

2. Pourtant mieux encore, nous aimons, à l’aurore,
Le calme de l’air dans le matin clair.
Et notre vraie gloire n’est pas dans la victoire,
Mais dans le labeur offert au Seigneur.

3. Nous trouvons des frères sur la côte étrangère,
Au Sud comme au Nord, et dans chaque port;
Notre amour appelle une Europe nouvelle,
Que le monde attend depuis si longtemps.

 

PIQUE LA BALEINE

Pique la baleine,
Joli baleinier
Pique la baleine
Je veux naviguer .

Couplets :

Pour retrouver ma douce amie .
Oh mes bouées ! Ouh ! la, ouh ! la, la.

Aux mille mers j’ai navigué.
Oh mes bouées ! Ouh ! la, ouh ! la, la .

Des mers du Nord aux mers du Sud .
Oh mes bouées ! Ouh ! la ouh ! la, la .

Je l’ai r’trouvée quand j’m’ai noyé
Oh mes bouées ! Ouh ! la ouh ! la, la .

 

QUINZE MARINS

Quinze marins sur le bahut du bord
Yop la oh une bouteille de rhum
A boire et l'diable avait réglé leur sort
Yop la oh une bouteille de rhum.

1. John Long Silver a pris le commandement
Des marins et vogue la galère
Il tient ses hommes comme il tient le vent
Tout l'monde a peur d'Long John Silver.

2. C'est Bill le second du corsaire
Le Capitaine Flint en colère
Est revenu du royaume des morts
Pour hanter la cache au trésor.

3. Essaie un peu d'le contrecarrer
Et tu iras où tant d'autres sont allés:
Que'qu's'uns au vergues et que'qu's 'uns par d'ssus bord,
Tous pour nourrir les poissons d'abord.

4. Tous nous finirons par danser la gigue
La corde au cou au quai des pendus:
Toi John Forest, et toi John Merwig,
Si près du gibet qu'j'en ai l'cou tordu.  


MATELOT LE VENT EST BON

Matelot le vent est bon,
La cambuse pleine de jambon.
Avons été si longtemps
A sec de toile dans le gros temps.

1. D'où viens-tu, oiseau de mer?
J'arrive d'une grande île
Vous annoncer que la terre
Est proche de quelques milles.

2. Est-ce vous Capitaine Troude
Qui vous posez sur le pont
Lorsque s'écorchent nos coudes
Au bois du mât d'artimon

3. Et me reconnaissez-vous,
Cap'taine Troude, moi qui de vous
Ai pris cent coups de bâton
A charge de punition?

4. Dites-nous que terre est proche
Et que les vents sont portants.
Sonne l'heure de la bamboche
Attendue de si long temps.  


APRÈS SEPT ANNÉES DE GUERRE

1. Après sept années de guerre
Sept années de bâtiment;
Après sept années de guerre
Sept années de bâtiment,

Je reviens de Grande-Terre
Je reviens à Lorient.
Je reviens de Grande-Terre
Guerre guerre vente vent.

2. J'ai passé des nuits entières
Debout au gaillard d'avant,
Sous l'bon vent, sous l'vent contraire,
Sous la brise et les brisants.

3. Voyez mon sac de misère
Lourd de coups vide d'argent.
Allez dire au capitaine
J'ai obéi trop souvent.

4. Bonjour ma mie qui m'est chère,
Revoilà ton cher aimant.
Je suis las de trop de guerres
Sans voir grandir les enfants.

5. J'ai reçu tes mille lettres
Par le rossignol chantant.
Je t'écrivais moins peut-être,
Je t'envoyais des rubans.

6. Mes amis plus que naguère
Vous me verrez bien souvent.
Après tant d'années de guerre,
J'aurai tant et tant de temps.

7. De Lorient à Grande-Terre
Vent arrière, vent avant.
Les fleurs d'hiver étaient belles,
Elles annonçaient le printemps.  


NOUS SOMMES MARINS AU LONG COURS

1. Nous sommes marins au long cours
Embarqués sur le Marlboro
A charge de coton et de viande
En route de Nouvelle-Zélande
Sommes partis de Littertown
Aux ordres du Capitaine Anderson
Quand un coup de Nordet méchant
Nous surprit sans abris sous l’vent.

Notre misère de tous les jours,
C’est notre pain quotidien;
Notre misère de demain,
Elle prend corps avec le jour.

2. Avons lutté journées entières
Nuit et jour traînant sur le pont
Sans cesse balayés par la mer
Avons touché sur les hauts fonds
Pour me conduire sur les flots
J’ai pris Bretagne pour bateau
Sa misère est mon gouvernail
Sa liberté gonfle les voiles.

Fils de la lande,
Ne sois pas sourd à la légende:
Ecoute, Bretagne t’appelle,
Demain renaîtra Jean Chapelle.

3. Le barde des causes perdues
Un barde qui perdit la vue
Au temps des fleurs et des semailles
Au temps des champs vêtus de paille
Sommes morts de faim et de froid
Assis sous le gaillard d’avant
Huit hommes avec le lieutenant
Dans cette fichue purée de pois.

Notre misère de tous les jours,
C’est notre pain quotidien;
Notre misère de demain,
Elle prend corps avec le jour.

4. Rejaunit l’ajonc sur la lande
Pour redorer notre blason;
Rajeunit l’hermine de légende,
Elle flotte au grand mât d’artimon. (ter)  


TRI MARTOLOD YAOUANK

1. Tri martelod yaouank, o lonla, la diguetra
Tri martelod yaouank o voned da voyagi
O voned da voyagi, gué, o voned da voyagi (bis)

2. Gant avel bet kaset
Betek an Douar Nevez

3. E-kichen Meilh ar Vern
O deus mouilhet o eorioù

4. Hag e-barzh ar Veilh-se
E oa ur servijourez

5. Hag e c'houlenn ganin
Pelec'h 'n eus graet konesañs

6. E Naoned, er marc'had
Hor boa choazet ur walenn

7. Gwalenn ar promesa
Ha par omp da zimeziñ

8. Ni 'zimezo hon-daou
Ha pa n'eus ket

9. Ma mamm c'hwi zo 'n hoc'h aez
N'ouzoc'h ket piv zo diaes

10. N'hon eus na ti na plouz,
Na gwele da gousket en noz

11. N'hon eus na skuell na loa,
Na danvez d'ober bara

12. Ni 'ray 'vel ar glujar
Ni 'gousko war an douar

13. Echu e ma chanson...
An hini oar a gano c’hoaz,

14. An hini oar a gano skler,
An hini oar a gontinu...


TROIS JEUNES MARINS

1. Trois jeunes marins, s'en allant voyager
2. Le vent les a poussés jusqu'à Terre-Neuve
3. A côté de Port-Launay ils ont jeté l'ancre
4. Et dans ce moulin il y avait une servante
5. Et elle me demande où avons-nous fait connaissance ?
6. A Nantes, au marché nous avions choisi un anneau
7. L'anneau de la promesse et nous étions sur le point de nous marier
8. Nous nous marierons même si nous n'avons pas de biens
9. Ma mère, vous êtes à l'aise vous ne savez pas qui est dans le besoin
10. Nous n'avons ni maison ni paille ni lit pour dormir la nuit
11. Nous n'avons ni écuelle ni cuiller ni de quoi faire du pain
12. Nous ferons comme la perdrix nous dormirons sur la terre
13. Ma chanson est finie ; celui qui sait chantera encore ;
14. Celui qui sait chantera clair ; celui qui sait la continue.

 

SUR LA ROUTE DE SAN FRANSISCO

1. Le sac sur l'épaule et la pipe au chapeau
Tiens bon, oh matelot !
Faut monter à bord pour se remettre à flot
Sur la route de San Francisco. (bis)
Tiens bon, oh matelot !
Adieu la bamboche et les drilles au sang chaud
Sur la route de San Francisco. (bis)

2. Le vieux qui nous mène a du vice plein la peau
Tiens bon, oh matelot !
Il dresse les bordées à coup d'barre de guindeau,
Sur la route de San Francisco (bis)
Tiens bon, oh matelot !
Avec lui on s'ra toujours de quart en haut,
Sur la route de San Francisco. (bis)

3. Le jour comme la nuit faudra crocher l'morceau,
Tiens bon, oh matelot !
Sur notre paillasse y'aura jamais d'repos,
Sur la route de San Francisco (bis)
Tiens bon, oh matelot !
Mais on lui prouvera qu'on est pas des manchots,
Sur la route de San Francisco. (bis)  

MON P’TIT GARCON

1. Dans la côte, à la nuit tombée
On chante encore sur les violons
Au bistrot, sur l'accordéon .
C'est pas la bière qui fait pleurer
Et l'accordéon du vieux Jo
Envoie l'vieil air du matelot
T'fout des embruns au fond des yeux
Et ça t'reprend chaque fois qu'il pleut.

Mon p'tit garçon, mets dans ta tête
Y'a qu'les chansons qui font la fête,
Et crois-moi, depuis l'temps qu'je traîne,
J'en ai vu pousser des rengaines.
De Macao à la Barbade
Ça fait une paye que j'me balade,
Et l'temps qui passe a fait au vieux
Une bordée d'rides autour des yeux.

2. Allez Jo, joue-nous l'Irlandais
Qu't'as appris quand tu naviguais
Pendant ton escale à Galway
Du temps où t'étais tribordé
Du temps où c'était pas la joie
D'veiller au grain dans les pavois
Les mains coupées par l'vent glacé
Sans même la force de fredonner.  


LA TRAMONTANE

1. Je n'irai jamais à la pêche
Parce que je suis un peu boiteux;
Ce n'est pourtant ce qui m'empêche
D'aimer la mer comme mes vieux.
Lorsque j'y pense mon coeur chavire,
Je n'aurai jamais mon bateau;
Je taillerai petit navire
Dans du liège avec mon couteau.

Et pourtant..
Je suis content
Quand on entend
Chanter une sardane,
Je suis content
Quand on entend
Crier le goéland;
Je suis content quand on entend
Souffler la tramontane,
Je suis content quand on entend
Souffler le vent d'autan.

2. Peut-être qu'un jour de tempête
Nul ne pourra sortir du port.
Ce sera pour moi jour de fête,
Je resterai tout seul à bord.
Si par hasard je fais naufrage,
Le filet sera mon linceul;
Pas de canot de sauvetage,
Jusqu'au bout je veux rester seul.

Et pourtant..
Je suis content
Quand on entend
Chanter une sardane,
Je suis content
Quand on entend
Crier le goéland;
Je suis content quand on entend
Souffler la tramontane,
Je suis content quand on entend
Souffler le vent d'autan
Dans les haubans.

 

SAVEZ-VOUS DANSER LA POLKA

Savez-vous, les gars, danser, danser la polka,
Aimez-vous valser, la mer va vous faire danser!

Jean-françois, pour aller au bal, s’habille en amiral;
Bottes et casaque, chapeau ciré, s’est préparé.

Il a mis ses gants de boxeur, pour faire le joli cœur,
Il a graissé son beau couteau, comme tous les vrais matelots.

La barque aussi s’est mise en frais de la quille aux agrès,
On l’a serrée à triple tour dans ses plus beaux atours.

Le vent qui souffle de partout accorde son biniou;
Il ne sait pas beaucoup de refrains, mais ils sont tous marins.

A coup de tangage, à coup de roulis, les marins assouplis
vont en mesure et bord sur bord, de bâbord à tribord.

La mer a dû boire un coup de trop, elle qui ne boit que de l’eau;
Elle saute à tord et à travers, la chemise à l’envers.

 

SUR LA MER QUI BRAME

1. Sur la mer qui brame,
Un bateau partit;
Tout seul, tout petit,
Sans voiles, à la rame...
Si nous chavirons,
Nous en reviendrons;
Sur les avirons, tirons.

2. Sur la mer qui rage,
Le bateau dansa,
Nous connaissons ça,
A bientôt l’orage...
Si nous chavirons,
Nous en reviendrons;
Sur les avirons, tirons.

3. Sur la mer qui roule,
Et vomit l’embrun,
Le ciel lourd et brun,
En trombes s’écroule...
Si nous chavirons,
Nous en périrons;
Sur les avirons, tirons.

4. Sur la mer qui râle,
Il est revenu;
Tout seul et tout nu,
Un bateau sans voile...
Plus ne partirons,
Plus ne reviendrons,
Sur les goémons, dormons.

 

Y'A DIX MARINS

Couplets :

Y'a dix marins sur mer,
Loin de leurs amitiés (bis)
Quand ils seront sur terre
Gim balala diré
Nous les ferons danser.
Gim balala diré......

Y'a neuf marins sur mer...

Y'a sept marins sur mer...

Y'a trois marins sur mer...

Y'a un marin sur mer...