2008 : « Un pèlerinage hors du commun »

 

ous partîmes cinq cents ! » … Enfin j’aurais bien aimé..; quoique... 31 personnes, c’est déjà pas mal de monde ! Pour vous en rendre compte, il suffit d’aller chez un Normand demander une salle pour faire dormir une trentaine de personnes !
Enfin bref ! Nous partîmes donc 31, plus nos trois chauffeurs de la logistique : 34 ! N’oublions pas notre aumônier M. l’abbé Schaeffer : 35 !


C’est donc cette petite troupe de 35 personnes qui se trouvait dans le matin nuageux du samedi 19 avril, après une moitié de nuit seulement, sur les hauteurs qui dominent Fécamp, pour une bénédiction des bannières en la chapelle de Notre-Dame du Salut. Après un premier « Ave Maris Stella » entonné avec ferveur, nous nous mîmes en route pour arriver… au port (et oui !)

Après quoi, direction : les falaises ! Et nous ne les quitterons pas de la journée… J’aimerais pouvoir restituer ce que fût ce moment inoubliable, et les photos m’y aideront j’espère. Fermez les yeux, et imaginez... Une douzaine de degrés au thermomètre, pas plus (... mais pas moins !) Un vent d’est qui nous protégera durant tout le ouicaine des intempéries auxquelles on ne pensait échapper. Un ciel gris mais calme... Le cri des mouettes qui, profitant du vent, prennent un peu de hauteur pour mieux plonger et se réfugier ensuite dans leur nid aux creux des falaises… sous nos pieds. Le bruit des galets qui sembleraient vouloir partir avec les vagues dans un crissement assourdi par la distance, et rythmé par les refus grondants de la mer qui les remet à leur place avec autorité. D’un côté, à gauche, un paysage vallonné, verdoyant, lézardé de clôtures et parsemé de quelques fleurs sauvages. De temps à autre les yeux se posent sur quelque vache normande ou bien quelque mouton à laine noire vous regardant avec ce regard que l’on rencontrera plus tard sur les figures des passants et autres touristes que notre déambulation interloquera. De l’autre côté : l’infini marin… et pour séparer ces deux univers, la grande barrière calcaire qui s’effrite au fil des siècles.

Nous avons ainsi effectué près de 30 kilomètres avant le bivouac, avec au milieu de la journée une pause déjeuner à N.-D. de la Garde d’Etretat. La marche fut très agréable, et nous alternions dizaines, méditations et chants comme dans tout pèlerinage qui se respecte.

L’abbé Schaeffer qui nous suivait pour les confessions put dire la messe dans l’église de Saint-Jouin-Brunneval quand nous y arrivâmes le soir. S’ensuivit notre petite installation dans le gymnase qui nous servait de dortoir, puis le repas qui fût très joyeux et très agréable. Un de ces repas auxquels nous, descendants des gaulois, nous souvenons tous un jour avoir participé, et où les discussions ou même devrais-je dire les animations vont bon train pour clore comme il se doit la si belle journée que l’on vient de passer. « Clore » pas tout à fait, puisque reste la traditionnelle veillée dont la fin marque l’extinction des feux… toujours aussi difficile à faire respecter !

Tout le monde finit par dormir malgré le ronflement d’un pèlerin, dont on taira le nom par charité, amplifié par le volume du gymnase… Moment magique, inoubliable, grandiose, mais combien stressant...

Le lendemain matin fut très particulier : lever 6h30 pour le rangement, et messe à 7h30 qui sera dite dans le gymnase sur un autel de fortune savamment étudié par la logistique du pélé, le curé du village n’ayant pas accepté de prêter une deuxième fois son église parce que c’était « trop tôt ».

Sitôt l’ « ite missa est » entonné, le petite déjeuner, préparé avec amour par nos chauffeurs bien fatigués, est lancé avec priorité pour les 8 pèlerins volontaires qui ont bien voulu accepter d’être les premiers dans l’étrange manège qui suit : L’itinéraire étant trop long pour la journée si nous voulions pouvoir aller dans toutes les chapelles prévues, nous devions le raccourcir. D’autre part et à cause des plages de travail et de repos du chauffeur, nous ne pouvions le solliciter de si bonne heure pour ce trajet, fût-il même de 15 minutes au plus dans notre cas. Nous avons donc dû faire le voyage en voiture : quatre allers et retours pour une durée totale d’une heure et quarante minutes.

Tant bien que mal, nous avons donc pu commencer à marcher sur les coups de 10h45, et ainsi arriver à Notre-Dame des Flots de Sainte Adresse qui domine toute la ville du Havre, l’embouchure de l’estuaire et d’où on peut même apercevoir Honfleur où nous arriverons dans l’après-midi.

Après un petit mot de l’abbé et encore un Ave Maris Stella, nous partîmes en car pour la traversée du Havre et du pont de Normandie afin de déjeuner « de l’autre côté de l’eau » et repartir vers 14h00 en direction de Honfleur : ultime étape et pour ainsi dire but symbolique de notre pèlerinage « vers » les chapelles de marins.
La traversée de Honfleur se fit au son d’un « Nous voulons Dieu » chanté par tous sans exception devant les fameux touristes au regard de vaches dont je vous ai déjà parlé plus haut… Nous aurons de cette manière deux ou trois conversations.

Le temps ensuite pour l’abbé de se couvrir d’une chape et pour deux servants de s’habiller afin d’arriver en procession à Notre-Dame de Grâce de Honfleur après l’ultime ascension du parcours. Quelle allure nous avions tous, précédés par M l’abbé Schaeffer, flanqué de ses acolytes, eux-mêmes encadrés par nos deux drapeaux bleus ornés de Sacrés Cœurs et de croix de Jérusalem séparés d’une grande croix jaune.

 

En un mot : Mythique !

S’ensuivit notre prière d’arrivée encore accompagnée d’un Ave Maris Stella et d’un sermon final de M. l’abbé Schaeffer.
Et pour bien tout terminer : une photo de groupe et une heure de pause bienvenue avant de repartir en car à 19h00 pour la place de l’Etoile.


Ce retour fut très joyeux lui aussi avec encore quelques chants ! Comme si nous n’en avions pas pris assez… Non ça ne suffisait pas ! Nous en revoulons !

Pour conclure ce petit compte-rendu, je dirais de ce pèlerinage qu’il était tout simplement inoubliable ! Avec ce qu’il faut de prières, de méditations, de marche, d’émerveillement et de bonne ambiance…
Ce qui manquera peut-être à ce pèlerinage c’est un... bis !

Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat

Jean-Gabriel Berthou

Président de Juventas Christi.


 


Malheureusement, ce qui manque aussi, ce sont les... fonds !!
Compte tenu du renchérissement observé par tout le monde, et du fait des défections, certes justifiées, notre budget est loin d'avoir été équilibré !
Et, pour une petite structure étudiante comme la nôtre, plaie d'argent pourrait s'avérer, sinon mortelle, du moins TRÈS pénalisante pour nos futures activités !

Aussi faisons-nous appel à TOUTES les générosités, mêmes modestes (les petits ruisseaux...), pour nous aider à combler le trou opéré dans notre trésorerie.

Les dons sont à adresser à :

 

 
JUVENTAS CHRISTI

107, avenue de la République

77100 MEAUX
 


 


Soyez remercié(e) par avance pour toute aide que vous pourriez nous apporter ! Et soyez, en retour, assuré(e) de nos prières...