Deux jours de marche, de Bouillon à Saint-Hubert, dans les Ardennes belges, de la ville du croisé Godefroy à la ville de Saint-Hubert.

 

Bouillon et Godefroy de Bouillon...

La première mention certaine de Bouillon paraît dans un texte de 988, mais il est hors de doute cependant qu’il existait depuis des siècles déjà.

Les meilleurs spécialistes sont d'accord pour admettre que ce nom remonte à la période gallo- romaine. Mais, faute de documents probants, il est impossible d'avancer une date précise de la fondation de son château; la fonction historique de celui-ci sera de garder le passage entre le nord et le sud, entre la haute et la basse Lotharingie : ces fameuses "avenues des François" empruntées par toutes les invasions et jusqu'en 1940.

L'histoire du château épouse étroitement celle de la Ville et du Duché,- elle comporte trois périodes bien distinctes..

 

Les ducs de la Maison d’Ardenne, dont "Godefroid" ou "Godefroy" de Bouillon était le cinquième et le dernier du nom, en furent les possesseurs jusqu'en 1096; c'est à cette date que Godefroid de Bouillon engagea (avec possibilité de racheter ses biens dans un délai de trois ans) son duché en entier à Otbert, Prince-Evêque de Liège. Subvenant ainsi aux frais de la première croisade, notre Duc conquiert Jérusalem et y meurt en 1100 avec le titre d'"avoué du Saint-Sépulchre " après avoir refusé de porter la couronne d'or de roi de Jérusalem "là où le Christ avait porté une couronne d'épines".

 

Les Princes-Evêques de Liège, deuxième série des Ducs de Bouillon, après bien des fortunes diverses, le garderont durant près de six siècles.

Cette possession finira par leur échapper par suite de son usurpation par la famille des La Marck : les princes-évêques, pour des raisons de facilité, avaient délégué leurs pouvoirs à des gouverneurs et, en 1430, nommèrent gouverneur l'un des grands féodaux de la principauté, le comte Evrard III de la Marck. Cette famille était très remuante, ambitieuse et surtout sans beaucoup de scrupules.


Tant et si bien que le titulaire de la famille prend, au début du XVIème siècle, le titre de Duc de Bouillon concurremment avec le prince-évêque de Liège. En 1591, Henri de la Tour d’Auvergne, père du grand Turenne, épouse Charlotte de la Marck qui meurt sans enfant mais lui lègue ses propriétés et ses titres; c'est ainsi que, sans posséder le château, les La Tour d’Auvergne portent le titre de Duc de Bouillon. Aussi remuants que les La Marck, ils finissent par se faire remettre, en 1678, la ville et le duché par Louis XlV que ses troupes avaient conquis en 1676, cette prise de possession est confirmée officiellement par les traités de Nimègue (1679) et Rijswyck (1697).

Durant tout le XVIIIème siècle, Bouillon sera comparable à une oasis de liberté jusqu'au 24 avril 1794, date à laquelle l'assemblée du peuple du duché - qui compte environ 15O villages - proclame le régime républicain. Puis, selon une formule d'un auteur du siècle dernier, "le requin de la Seine happa le goujon républicain de la Semois": ce fut le 26 octobre 1795 l'intégration pure et simple dans la République française (département des forêts).

Après Waterloo, le second traité de Paris, le 20 novembre 1815, réunit l'ancienne terre souveraine de Bouillon aux Pays-Bas. Et en 1830, lors de la révolution belge, notre duché est définitivement intégré à la Belgique.

 

Le Château Fort de Bouillon est le plus ancien vestige de la féodalité en Belgique. L'aspect actuel découle en grande partie des travaux effectués depuis le XVIème siècle jusqu'à la période hollandaise. Le monument est classé patrimoine majeur de Wallonie.

 

Le Château Fort se compose de trois fortins reliés par des ponts, et d'un ouvrage plus important au sud-ouest. Sur la cour d'honneur s'élevait jadis le logis ducal.

La salle Godefroid de Bouillon, partiellement taillée dans le rocher au XIIIème siècle, est couverte d'une voûte en berceau. Une scène de personnages en cire rappelle le départ d
e la première croisade.

 

Un lambeau de mur dans la cour d'honneur est tout ce qui reste de l'ancien donjon médiéval, démoli par les Hollandais en 1824.

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Saint-Hubert...

Hubert, fils de Bertrand, duc d'Aquitaine et arrière-petit-fils de Clovis était en l'an 683 un seigneur célèbre dans toute la Gaule par son intelligence, sa richesse et sa bonté. Il était âgé de vingt-huit ans et jouissait d'une renommée des plus flatteuses et d'une santé superbe. Il avait un visage loyal, ouvert et souriant. Ayant délaissé la Neustrie où la corruption des grands lui causait souci et offense, il passait ses jours en Ardenne, chez son parent, Pepin d'Heristal, comme lui puissant seigneur et maire du palais des rois Austrasie.

On ne connaissait à Hubert qu'une passion vive, irrésistible, furieuse: la chasse. A part cela, peut-être à cause de cela, car la chasse le tenait éloigne des inévitables et ordinaires querelles, il
avait une grande réputation de sagesse. Pourtant il ne pratiquait aucune religion, étant, certes, trop occupé de vènerie pour adorer aucun dieu. Il avait complètement oublié l'enseignement très chrétien reçu de sa tante, sainte Ode, qui lui servit de préceptrice, car la princesse Hugberne, sa mère, était morte en le mettant au monde.

Il se souciait donc fort peu de la messe et des solennités chrétiennes, mais il ne pensait pas mal faire. Il les ignorait simplement. Chaque jour, il était à la chasse, parcourait la forêt dont les halliers impénétrables étaient peuplés de sangliers et de loups, et ne rentrait à son château qu'à la nuit pleine. Parfois, sans les rechercher, il avait aperçu des idoles à l'abri de quelque chêne ou sur le bord des fontaines que les païens croyaient habitées de nymphes. Il ne s'était pas attardé dans leur contemplation. Car s'il n'était pas chrétien, il n'était pas davantage païen, encore qu'il ne fut pas loin de croire que chaque arbre de sa chère forêt possédât une âme émue et douce, ne se rendant pas compte sans doute qu'il prêtait ainsi simplement aux choses le reflet de son âme heureuse.

Le duc Hubert chassait ! Il s'occupait à bien dresser ses lévriers rapides, ses énormes matins de Tartarie et ses griffons poilus, et a affaiter les gerfauts de Meuse. Il aimait voir sa meute gravir les pentes des collines, tandis qu'il allait dans le feu du soleil ou parmi les tempêtes. Il maniait avec une dextérité égale la hache, l'épieu, le couteau, l'épée. Il tuait d'une main sûre.

Il savait que, pour les chrétiens, le cerf devait à sa noblesse d'être l'animal privilégié de Notre Seigneur Jésus-Christ; pourtant il se réjouissait d'entendre le cerf gémir, lorsque les chiens le tiennent rendu, et, en lui trouant le flanc avec l'épieu, sa main ne tremblait pas le moins du monde. Hubert attendait même, avec grande impatience, qu'il lui fut donné de rencontrer le fameux et presque introuvable cerf blanc, mais pour le seul fait de sa grande rareté, et non parce que sa mort octroyait au chasseur, comme chacun le savait de père en fils en Ardenne, le droit de baiser à son choix les lèvres de la plus douce et mignonne pucelle.

Un jour d'hiver, Hubert partit à cheval pour la chasse, dès les premières lueurs de l'aurore. C'était le jour de la fête de la Nativité de Notre Seigneur. Du givre était épandu sur les arbres; du brouillard flottait au creux des vallons; quelques flocons de neige tombaient. Et comme il commençait à chasser, un cerf dix-cors, entièrement blanc, d'une taille extraordinaire, bondit d'un fourre et s'élança devant lui, l'entraînant dans les profondeurs de la forêt où le galop de son cheval le poursuivit. Après plusieurs heures, le cerf ne montrait toujours aucune fatigue alors qu'Hubert était rompu. Pourtant la course folle continua.

Soudain, il s'arrêta net. Dans une vision de lumière, Hubert vit entre les bois du cerf l'image du Crucifié et il entendit une voix qui lui disait :

- Hubert ! Hubert ! Jusqu'à quand poursuivras-tu les bêtes dans les forêts ? Jusqu'à quand cette vaine passion te fera-t-elle oublier le salut de ton âme ?

Hubert, saisi d'effroi, se jeta à terre et, comme Saint Paul, il interrogea la vision :

- Seigneur ! Que faut-il que je fasse ?

- Va donc, reprit la voix, auprès de Lambert, mon évêque, à Maastricht. Convertis-toi. Fais pénitence de tes pêchés, ainsi qu'il te sera enseigné. Voilà ce à quoi tu dois te résoudre pour n'être point damné dans l'éternité. Je te fais confiance, afin que mon Eglise, en ces régions sauvages, soit par toi grandement fortifiée.

Et Hubert de répondre, avec force et enthousiasme :

- Merci, ô Seigneur. Vous avez ma promesse. Je ferai pénitence, puisque vous le voulez. Je saurai en toutes choses me montrer digne de vous!

Hubert, duc et maire du palais des rois d'Austrasie, tint parole. Il se rendit auprès de Lambert, son évêque, qui le reçût avec joie. Il implora sa protection, l'assurant qu'il voulait consacrer à Dieu le reste de sa vie commencée dans l'impiété. L'évêque lui donna sa bénédiction en Notre Seigneur Jésus-Christ et le mit sur la voie vertueuse et difficile du salut.

Abandonnant palais et richesses, renonçant à toutes les vanités de ce monde, Hubert se retira à Andage, dans les bois de Chamlon, ou Notre Seigneur s'était montré à lui dans les ramures d'un cerf blanc, sous la forme d'une croix étincelante.

Il habitât le monastère élevé en cet endroit par Plectrude, femme de Pepin d'Heristal, pour perpétuer le souvenir de l'incroyable mais véridique intervention de Dieu en faveur de son parent. Vêtu d'une rugueuse cotte de mailles appliquée sur sa chair, ne mangeant que racines, Hubert vécut là sept années, dans le recueillement, uniquement occupé à prier pour son salut. Il y vécut pauvre et parvint au complet détachement des biens de la terre, et même à oublier entièrement le trouble enivrant qui l'agitait lorsqu'il allait à la chasse, cette chasse qui n'avait été pour lui qu'une illusion de bonheur agréable et dangereuse.

Mais le bruit de sa conversion se répandit dans toute l'Ardenne. Et les païens, en apprenant que cet homme si réputé, ce grand chasseur, ce très haut et noble seigneur, avait avec éclat embrassé la religion du Christ, furent ébranlés dans leurs convictions détestables et se convertirent en masse. Bien des idoles furent alors détruites ou abandonnées, telles ces statues de la Diane chasseresse, dont Hubert, jadis, n'avait pas été sans subir le charme.

Ainsi Dieu, dans sa profonde sagesse, avait suscite aux incroyants l'apôtre le plus irrésistible et le plus séduisant.

Or Lambert, évêque de Maastricht, ayant été massacré par des païens, Hubert fut appelé à lui succéder. Et le pape saint Serge voulut sacrer de ses propres mains le riche et puissant duc, si particulièrement aimé du Seigneur.

Mais comme Hubert, dès son retour de Rome, cherchait a revêtir les ornements pontificaux laissés par son prédécesseur, il ne trouva pas d'étole.

- Le ciel me juge donc indigne de l'épiscopat, dit-il, puisque la marque la plus insigne de l'autorité ecclésiastique me fait défaut ?

A peine eût-il prononcé ces paroles qu'un ange parut, de lumière céleste environné, qui lui remit une étole blanche, tissée de soie et d'or par la Sainte Vierge. Ensuite, Saint-Pierre lui-même apparut et lui présenta une clé, symbole du pouvoir qu'il aura de guérir les enragés et les déments. Cette clé n'était rien moins qu'un fragment de la propre chaîne de Saint-Pierre.

En l'année 708, Hubert établit à Liège son siège épiscopal, après avoir pris le soin d'y faire transporter les restes de saint Lambert, sur les lieux.

Dès lors, Hubert fit constamment oeuvre pie, convertit de nombreux incroyants, encouragea la charité, rechercha une justice égale pour tous et mis en chaque lieu des échevins, car il aimait les humbles et redoutait par dessus tout qu'on lui reprochât d'avoir été grand parmi les hommes et qu'on put l'accuser d'orgueil devant Dieu. Il reçut du ciel le pouvoir de faire des miracles et guérit force malades et possédés, ouvrant même a la lumière, comme sainte Lucie de Syracuse, des yeux qui ne voyaient plus.

Il vécut la fin de sa vie malade et souffrant une douleur lancinante et terrible que rien ne pouvait soulager, il se sentit rapidement dépérir.

C'est alors qu'un ange lui apparut en songe pour lui annoncer la proche issue de son passage terrestre. Hubert, aussitôt, fit choix du lieu de sa sépulture, dans l'église qu'il avait fait construire, à Liège, en l'honneur du prince des Apôtres. En prenant la mesure de son tombeau, il dit à ceux qui l'assistaient:

- Vous creuserez ici ma tombe et y déposerez ma dépouille mortelle. Dieu veuille recevoir mon âme !

Et ainsi qu'il l'avait prédit, il rendit, peu de jours après son âme à Dieu, le dernier vendredi du mois de mai de l'an de Notre Seigneur sept cent vingt-sept, dans la septième et unième année de son âge.

Sa mort fut un deuil universel.

C'est alors que de nouveaux miracles, innombrables et retentissants, se produisirent. Quatre-vingt-huit ans après le décès de saint Hubert, les moines bénédictins de Andage réclamèrent sa dépouille. Le pape ayant donné son autorisation, Valcand, évêque de Liège, ordonna de conduire à Andage la chasse magnifique qu'avait fait ciseler Carloman pour y mettre les reliques du saint.
Ce qui eut lieu, en très grande pompe, en présence du pieux Louis le Débonnaire.

Cependant, dès qu'ils eurent la châsse en leur possession, les bénédictins d'Andage ne purent résister au désir de l'ouvrir. Ils y trouvèrent le saint parfaitement conservé. Puis, certainement
inspirés, ils eurent l'excellente pensée d'en retirer l'étole de soie et d'or tissée par la Vierge Marie.

Et cette étole miraculeuse tînt, depuis lors, le monde dans l'émerveillement. En effet, par elle, des malades, que la science des hommes ne parvenait pas a guérir, furent sauvés. Et à travers les
siècles, parmi les foules qui s'empressèrent à Andage, les miracles, chaque jour, se renouvelèrent, et aussi chaque jour fut glorifiée la bienheureuse mémoire de Saint-Hubert.

Or, un jour, le troisième du mois de novembre, longtemps après la mort de saint Hubert, deux seigneurs ardennais chassaient dans la partie de la forêt voisine de Andage. A leur grande surprise, bien qu'ils eussent battu et rebattu, ainsi que leurs veneurs, tous les bois, ils ne trouvaient trace d'aucun gibier. Consternés et dépités, ils se souvinrent tout à coup qu'ils étaient sur les lieux préférés par saint Hubert, lorsqu'il chassait, avant d'appartenir à Dieu. Ils firent donc le voeu d'offrir au saint le premier animal qu'ils tueraient. Immédiatement leurs chiens lancèrent un sanglier énorme, qui entraîna meute et chasseurs jusque sous les murs même du monastère de saint Hubert. Là, le sanglier s'arrêta, sans tenir tête, comme s'il s'offrait volontairement aux coups des chasseurs, qui en effet, ne le manquèrent pas. Et tous furent dans la plus grande joie de voir une telle pièce abattue. Mais oubliant la promesse qu'ils avaient faite, les seigneurs donnèrent l'ordre d'emporter le sanglier. Celui-ci, aussitôt, se dressa, comme s'il était indigne d'être soustrait à sa pieuse destination, puis bondit, passa entre les chiens et disparut aux yeux des chasseurs que remplirent l'épouvante et le remords.

Et, depuis cette époque, le trois novembre est réservé à la fête de Saint-Hubert.

Ce jour-là, les chasseurs prennent part à des grandes chasses organisées en l'honneur du saint. Les cors sonnent le réveil en fanfare de tous les villages de l'Ardenne. Les prêtres disent la messe à la lueur des flambeaux. Le plus jeune chasseur fait la quête en offrant, en guise de plateau, le pavillon de son cor retourne... ou tombèrent longtemps des pièces d'or. Et le premier gibier tué est offert au saint eu égard au grand amour de vènerie qu'il eut avant d'être sanctifié...

Au VIIème siècle, une donation de Pépin de Herstal et de son épouse Plectrude permit à une communauté religieuse dirigée par Saint Bérégise de s'installer dans une clairière de la forêt ardennaise à Andage.

 

En 817, l'Evêque de Liège WALCAUD installa les moines bénédictins dans l'abbaye qu'ils dirigèrent jusqu'en 1797.

 

En 825, le Pape accorda à l'Evêque de Liège l'autorisation de transférer à Andage le corps de Saint Hubert, évêque de Liège et successeur de Saint Lambert.

 

Dès lors, Andage devenu Saint-Hubert connaîtra un rayonnement extraordinaire en Europe.

Saint-Hubert compte parmi son patrimoine une des plus belles églises abbatiales et des plus visitées.

 

La façade calcaire (chronogrammes : 1700-1702) se compose de trois niveaux de style plutôt classique, où se superposent les pilastres d'ordres ionique, corinthien et toscan. Au sommet, entre les deux tours latérales, se dresse la nouvelle statue ( J. Willame, 1986) de saint Hubert qui surmonte un relief, en pierre de France, de l'épisode de sa conversion. Cette façade s'accroche aux anciennes tours (Xlllème, XVIème, XVIIème siècles) qui recèlent les fragments de peinture murale (XIIIème, XIVème siècles). L'intérieur de l'abbatiale impressionne par son ampleur (80m x 30 x 24), ses 5 nefs, son chœur profond et son déambulatoire à 5 chapelles rayonnantes, par ses pierres aux couleurs diverses, dont l'enduit à été arraché au début de ce siècle, par la qualité de son mobilier et de ses sculptures du XVIIIème siècle.

Son style s'apparente au gothique brabançon dans ses grandes arcades, le triforium et les fenêtres hautes. L'ensemble a été construit à partir de 1525, la nef mise sous toiture en 1557, le chœur et la crypte consacrés en 1560, le déambulatoire voûté en 1564, la nef et le transept voûtés en brique, plus d'un siècle plus tard, en 1683.

Une nouvelle mise en scène de l'ensemble sera réalisée au XVIIIème siècle dans le style baroque. Des artistes liégeois vont ainsi se croiser ou se succéder sur l'ouvrage : A. du Hontoir pour la conception et la réalisation de la sacristie, C. Van der Vecken pour les statues du maître-autel, R. Panhay de Rendeux pour la Vierge à L'Enfant, J.-F. Louis et P. Martiny pour les stalles (1733), Guillaume Evrard pour les Évangélistes. Le buffet d'orgues, quant à lui, est d'Antoine Le Picard (1685). L'abbatiale sera vendue en 1797, pillée, puis heureusement rachetée en 1808. Elle devient alors église paroissiale, puis basilique en 1927. De nombreuses restaurations aux XIXèème et XXème siècles vont en modifier l'aspect.

Pourquoi un pèlerinage ?

 

A l'heure où la jeunesse moderne erre sans accroches et sans repères, sans le Dieu et sans la Foi que leurs pères leur ont ôté sous couvert de liberté, le pèlerinage s'avère plus que jamais un utile moyen de sanctification et d'apostolat. Les pèlerins marchent et prient pour leur propre salut mais aussi pour leurs familles, leurs amis et pour tous ceux qui n'ont pas rencontré le Dieu crucifié ou qui ont perdu la Foi en Lui, à commencer par le beau pays de France.

 

Signe visible de la royauté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, les pèlerins, par leurs chants, leurs prières, leur piété et leur recueillement prouvent aux contemporains que Dieu est encore présent en ce monde et, ainsi qu'Il l'a promis, qu'Il n'abandonne pas les hommes.

 

Dans nos sociétés agitées, le pèlerinage permet de se retrouver face à soi-même et face à Dieu, de contempler la beauté de la création et de méditer la grandeur divine.