Pèlerinage à Notre-Dame de Rocamadour

Samedi 25 et dimanche 26 mars 2000

Ce sont des pèlerins ouvrant difficilement les yeux après 8 heures de car qui découvrent à 6h30 du matin le splendide village de Colonges-la-Rouge, qui, comme son nom l'indique, à la particularité d'être entièrement de pierre rouge : une splendeur. Après un petit-déjeuner revigorant dans la salle communale, il est l'heure de se rendre à l'église : nos aumôniers nous adressent quelques mots pour nous expliquer quel doit être l'esprit de ce pèlerinage et bénissent nos bannières et nos statues. Nous quittons le village qui s'éveille en chantant des cantiques.

A 10 heures, c'est Turenne, le village du Maréchal du même nom, où nous assistons à la Messe solennelle en la fête de l'Annonciation, dans une majestueuse et imposante église romane partiellement baroquisée.

A 16 heures, c'est Martel, le magnifique village de Charles, où nous profitons d'une pause sous les belles halles avant qu'une petite pluie se déclenche.

Le soir, une salle au bord de la Dordogne nous accueille; après le dîner, la veillée puis l'office des Complies chantés dans l'église du village.

Le lendemain dimanche, nous repartons de bonne heure et, enfin, à midi, nous pénétrons dans le sanctuaire de Rocamadour dont nous montons une partie des marches à pied, comme le veut la Tradition multiséculaire. Nous avons conscience que nous mettons nos pas dans ceux de nombreux Rois de France, de Saint Bernard et de Saint Dominique et d'autres Prélats, Princes, Saints et pèlerins anonymes.

Nous avons la grâce de pouvoir assister au Saint-Sacrifice dans l'église Saint-Amadour, sous la Basilique, en ce dimanche de Carême, au terme de notre pèlerinage. La Messe solennelle est simple mais belle et majestueuse. Tous les pèlerins sont fatigués par les kilomètres et le peu de sommeil, certains s'évanouiront même pendant l'office, mais assistent avec recueillement et piété. Les chants grégoriens et polyphoniques s'élèvent majestueux au rythme du ballet liturgique dans ces lieux qui ne les avaient entendu sans doute depuis trente ans.

A la sortie, la pluie nous a rejoint : nous suivons le chemin qui gravit la montagne et mène au-dessus du sanctuaire, près du château. Nous rencontrons une dame qui, à la vue de notre bannière frappée de la croix potencée et du nom du Père Sevin, nous interpelle et nous raconte comment elle a eu la chance de rencontrer ce dernier.

En haut, une salle nous accueille à l'abri pour le déjeuner.

Enfin, nous nous retrouvons dans le sanctuaire, aux pieds de la Vierge noire, pour une dernière prière et les grâces du Jubilé; une ultime photo, et il est déjà l'heure de repartir...